dimanche 27 juin 2010

A boy named Shel, lucy, or anything but Sue


Je vous parlais hier d'un tribute de Bobby Bare Jr à Shel Silverstein, l'auteur de "A boy named Sue" pour Johnny cash, de "The taker" co-écrite avec Kristofferson ou de la "ballad of Lucy Jordan" de Marianne Faithfull . J'ai creusé le sillon. Le post d'hier a été enrichi de deux vidéos, et voilà le tracklisting de ce tribute. A ma grande surprise, il ne s'agit pas d'un album perso, comme son tribute à America, mais bel et bien d'un bel hommage par une belle brochette, jugez plutôt :
01: My Morning Jacket: "Lullabies, Legends and Lies"
02: Andrew Bird: "The Twistable, Turnable Man Returns"
03 John Prine: "This Guitar Is for Sale"
04 Dr. Dog: "The Unicorn"
05 Kris Kristofferson: "The Winner"
06 Sarah Jarosz With Black Prairie: "Queen of the Silver Dollar"
07 Bobby Bare, Jr. with Isabella Bare: "Daddy What If"
08 Black Francis with Joey Santiago: "The Cover of the Rolling Stone"
09 The Boxmasters: "Sylvia's Mother"
10 Ray Price: "Me and Jimmie Rodgers"
11 Todd Snider: "A Boy Named Sue"
12 Lucinda Williams: "The Ballad of Lucy Jordan"
13 Bobby Bare: "The Living Legend"
14 Nanci Griffith: "The Giving Tree"
15 My Morning Jacket: "26 Second Song"

ça fait plutôt envie : Kristofferson, Prine, Lucinda Williams, My Morning Jacket, Andew Bird. Je n'ai pas pu écouter la bête, sortie le 8 juin, mais j'y cours car c'est sorti chez Sugar Hill, maison mère du fabuleux Terry Allen, une maison pleine de Outlaws de premier ordre... Je serai forcément déçu, car ce type d'album est toujours décevant, alors, autant en parler avant ! (mais j'ai déjà un peu triché et je ne risque pas detomber totalement de haut grâce à Andrew Bird, Bobby Bare Jr et Lucinda Williams..)
allez zou, c'est parti :
Twistable-turnable-man-a-musical-tribute-to-the-songs-of-Shel-Silverstein

Un best of de ses chansons, par lui-même ou ses interprètes existe aussi.

samedi 26 juin 2010

Ta chèvre est en feu

"Your goat is on fire" est le premier des titres du nouvel album de Bobby Bare Jr. qui doit sortir le 31 août. J'attends ça de pied ferme : le bonhomme a suscité en moi beaucoup d'espoirs avec son "At the end of your leash", espoirs seulement partiellement confirmés avec "The longest meow". Il n'a rien sorti depuis 4 ans sinon un improbable tribute à America, plutôt hors sujet...
Le garçon a connu depuis des déboires dignes des unes de Closer, ce qui devrait très logiquement l'avoir plongé un peu plus dans la drogue. On peut donc attendre un album plus dépressif, plein de coke, de whisky, avec -et c'est cela qu'on aime - des larmes plein sa bière.

L'album s'appellera A storm, a tree, my mother's head
Le tracklisting est connu :
1. Your Goat is on Fire
2. Sad Smile
3. Don’t Go to Chattanooga
4. Swollen But Not the Same
5. One of Us Has Got to Go
6. Lost in a Puzzle
7. The Sky is the Ground
8. Rock and Roll Halloween
9. Jesus Sandals
10. Liz Taylor’s Lipstick Gun
11. A Storm- A Tree- My Mother’s Head
12. But I Do
13. But I Do (Walk off music)


Il a joué deux chansons de son dernier album pour un fabriquant de de T-shirts, titres en acoustique, alors qu'au moins une de deux sera, forcément, (très) électrique.








Le garçon a aussi conconcté aussi un tribute à l'excellent Shel Silverstein.Ce n'est pas la première fois qu'il chante Silverstein, puisque, enfant, il a fait ce joli duo sirupeux avec son papa Bobby Bare (Senior). Il n'était alors qu'un petit blondinet, loin du gardien de dragon halluciné qu'il est devenu :


Logiquement, il la reprend avec son fiston. C'est-y-pas tout mignon de voir ce taré électrique en papa gâteau de l'espace (un papa space cake) :

Bobby Bare Jr. with Beckham Bare - "Daddy What If" from Jon Grimson on Vimeo.

mercredi 23 juin 2010

Jeunesses sonores

Ça y est, ça tape enfin, le goudron prend quelques degrés, les filles achètent des crèmes solaires qui sentent le monoï jusqu'ici, l'eau va manquer, l'herbe crever, il est temps de sortir les disques pour l'été, à écouter vitre ouverte, bras gauche au vent, prêt à bronzer plus que le droit.
A One, a Twouheuwanetoutrifor :

Aujourd'hui on va frapper la route Jack avec des sales gamins, des vrais.


En quittant les Modern Lovers, John Felice fonde les real kids. Nous sommes en 1977, une année qui doit vous indiquer la tendance du moment. Felice vient donc de la pop 100% américaine, et sort, en pleine effervescnece punk un disque de Rock abreuvé au Flamin'Groovies, à Cochran, à Holly, avec une furie maîtrisée popeuse. Neuf titres ne dépassent pas les 3 minutes, 5 sont en dessous des 2 : ça va vite ! Pas de fioritures, elles ne rentreraient pas dans le garage.

On démarre :
http://www.deezer.com/fr/#music/the-real-kids/the-real-kids-198385

L'album passant à 180km/h à travers une jeunesse qui file, on se retrouve vite 4 ans plus tard avec un excès de sébum disgracieux : voilà l'adolescence.

The adolescents existent encore et semblent bien vivants, toutefois, pour être raccord, plongeons nous dans cet album de 1981 plein de bruit et de fureur. Un jalon du punk californien, où le mot "californien" ne veut pas encore dire FM, c'est un "Californien" qui a encore un sens de garçons de plages, mais des garçons de la plage qui pueraient des pieds, sans bruits animaux, dont les harmonies effraieraient les parents qui en réfèreraient aux autorités pendant que, sur la plage, ces jeunes là enfileraient les bières avec un tel manque de modération que ça en serait risible si cela ne réveillait en nous quelques souvenirs cuisants de cuites crues oubliées.

http://www.deezer.com/fr/#music/adolescents/adolescents-562953

Tout cela est à écouter à un volume aussi déraisonnable que la dose de pastis dans un vrai bistrot Corse car célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété !

dimanche 20 juin 2010

In bed with the Muldaurs


Entre torch songset sauce country pie, il fait bon se lover dans ces draps-là, farniente domnicale, bienheureux comme Alexandre.
Monsieur (qui officia au sein du Jim Kweskin Jug Band ) et Madame qui obtint de beaux succès solo se mettent à deux au pieu, et mouillent les draps, ils s'en souviennent.
Ils offrent une pop ricaine pas si éloignée de certains Newman ou Nilsson, entre boogie et songwriting.
Quelques covers sous la couverture : Dylan, Brazil, Georgia on my mind...

Idéal pour un dimanche matin. Ça tombe bien, on est dimanche matin.

En écoute chez Deezer : http://www.deezer.com/fr/#music/geoff-maria-muldaur/pottery-pie-339841

mercredi 16 juin 2010

c'est bonnard où ?


Le grand festival de Bonnaroo a l'excellente idée de mettre en ligne (en streaming audio), les concerts. Il y en a pour tous les goûts.
Ainsi, les amateurs de Gossip, The National, the XX, She & him, y trouveront leur compte.
Ici, en ce qui nous concerne, la sélection maison se limitera au strict nécessaire :
The Dave Rawling Machine (featuring Gillian Welch). Avec notamment une belle version de "This land is your land" :


John Prine :


Pour mon ex-collègue blogueur et ses fans, The Flaming lips :


The Avett Brothers :


et bien sûr, inévitable sur ce blog, Kristoffer Kristofferson le magnifique :

dimanche 13 juin 2010

C'est tout vu : mai 2010


Ce blog devient un gros n'importe quoi plein de rien du tout, d'absences répétées, de je m'en foutisme de branquignol : il va falloir se ressaisir mon m'tit gars.
Surtout que j'ai de quoi faire un billet par jour, en ce moment, mais non, rien.

Promenons-nous tout de même, mi-juin, sur les films vus en mai, mois surtout passé à regarder une série, Carnivale, sans la finir, laissée en plan, comme un peu tout en ce moment. Il faut dire que, bien foutue, elle est assez lynchéenne, et moi, ce qui est lynchéen...

Alors, zou, c'est parti, my kiki :
Passons très vite sur quelques comédies.
Comédie de bas étage pour "The Bellboy", première réalisation de Jerry Lewis, très en dessous de sa réputation et du "Ladies man" vu en avril. Je n'ai ri qu'une seule fois.
Amateur de couillonnades, je n'en ai pas eu pour mon argent non plus avec "The house bunny" (super blonde), un seul vrai bon running gag et un scénario Rocky. Puis "Don't mess with the Zohan"(Rien que pour vos cheveux) a, certes, la bonne idée de jouer sur la gérontophilie affichée du héros... mais après des mois de John Waters, c'est pauvret dans la provoc.
J'aurai définitivement raté ma série de couillonnades, si je n'avais tenté le nanar ultime, "white fire" aka "le diamant" aka "Vivre pour survivre". Film vanté parle site nanarland, à juste titre, c'est du lourd.

Bien qu'un peu trop caricatural d'un certain cinéma d'art et d'essai calibré pour le prof de Tennis de JLG, La visite de la fanfare est un "film à prix" typique plutôt réussi, grâce notamment à certaines scènes rappelant Jean-Daniel Pollet ou Ermanno Olmi, ce qui n'est pas donné à voir tous les jours. Ronit Elkabetz a une classe folle rappelant les plus grandes actrices italienne. Rien que pour elle...

Film Socialisme, j'en ai déjà parlé. Un très bon Godard.
40 minutes à couper le souffle, folles, inattendues, tendues, du grand god', grand art. Il brouille les textures, sature, frappe le vent du micro, accroche les couleurs aux pixels, compose, colorise, s'amuse sérieusement de tout, plaque des chats, des vieux et prend 40 ans d'avance sur son art, encore. Puis il enchaîne sur 40 minutes de retour vers le futur en 84, où l'on retrouve un Godard déjà vu, celui de Soigne ta droite, de Je vous salue (Marie). Il calme le jeu. C'est bien. Mais après une première partie géniale, on accuse le coup. Il termine son affaire par 20 minutes "à la Histoire(s)". Convaincantes, elles. Un bon cru. Ce qui m'énerve, c'est la ribambelle de critques qui, des années après, crachent sur Notre Musique, sans certainement jamais l'avoir revu. Notre Musique reste un très grand film, vu, revu, rerevu, rererevu. Une vraie merveille mal aimée.

L'autre belle affaire du mois, c'es encore un western, The Tall T, de Budd Boetticher. L'homme de l'Arizona, en VF. Randolph Scott y rencontre au début, un garçonnet lui demandant de lui rapporter un sucre d'orge de la ville.
Là, on voit le scénar venir, Scott va en baver, puis revenir au Ranch seulement à la fin, en ayant perdu des potes, trouvé une fille, et donnera un sucre d'orge poussiéreux au gamin.
Horizon d'attente au loin, tout tracé.
Mais Boetticher est noir, sec, il vous remue les horizons, bouscule les lignes, carré, droit dans ses bottes, sans ménagement. On ne verra pas l'orge couler dans la gorge du petit, car les mauvais sont mauvais, et plutôt deux fois qu'une, et plus tôt que prévu.
Boetticher c'est du brutal, plutôt une boisson d'homme. J'y reviens le mois prochain. (entre temps j'essaierai de trouver le temps de vous parler Kristofferson, Beau Brummels, Dion Ochs, Newman, Boxon, HHhH, les effondrés et autres réjouissances sonores ou littéraires)


The bellboy (le dingue du palace) - Lewis - **
the House Bunny (Super blonde) - ? - **+
Don't mess with the Zohan (Rien que pour cheveux - Dugan - **
Film socialisme - Godard - *****

12 hommes en colère - Lumet - *****
White Fire (vivre pour survivre) - Pallardy - hors compétiton
La visite de la fanfare - Kolirin - ***
L'homme de l'Arizona (The tall T) - Boetticher - *****

Dracula - Coppola - (abandon en route)
Série TV : Carnivale . saison 1 (ep 1-8 )


en gras, films vus pour la première fois.