mardi 23 novembre 2010

Punch sans CHiPs

Antifogmatic est son nom. Bonjour. Elle éloigne le brouillard. Mon nom est Punch Brothers. Je vous présente une machine révolutionnaire. Merci d'être venus si nombreux.
Antifiogmatic est ausi le titre du nouvel album des Punch brothers, qui n'ont pas inventé le fil à couper le brouillard au couteau, l'antifogmachine, c'est, en slanglais, le coup de booze qui vous débarbrouillarde, ainsi, on pourrait dire que le verre de "thrill Hill vaults" en dvd d'hier était une Antifogmatic.
J'étais pas bien, et zou.
Là, c'est pareil, l'album n'est pas particulièrement joyeux, mais il vous soigne vite. Il ressemble un peu à cet état qui suit une migraine, quand la douleur se barre, quand nous redevenons lucides : c'est un très bon album, très étrange. Il a l'étrangeté des ManMan mais en étant aussi propre que Sufjan. Tout se mélange étrangement bien : pop, bluegrass, harmonies vocales, mini touches Klezmer.
A écouter. Pour dissiper les malentendus brouillardeux que je viens d'établir, l'antifogmatic, c'est automatique.
Nous vous souhaitons une bonne dégustation, comme on dit chez nous, les Haägen Daäs.


Oui, j'ai fait trois posts en 15 heures, presqu'autant qu'en trois mois. Et alors ? "j'ai envie de dire "et alors"". J'ai envie de dire aussi : "ça m'énerve ce tic de dire "j'ai envie de dire". quand j'entends ça j'ai envie de dire "eh bien dis-le au lieu de dire que tu as envie de le dire", quand on part pisser on ne dit pas systématiquement "j'ai envie de pisser", non mais c'est vrai ! En plus, avec ces conneries, je ne sais plus du tout où j'en suis de mes guillemets, il va falloir les fermer, il falloir fermer, monsieur. Monsieur, on ferme.. monsieur ? Déhors ! déhors ! Bon. ça c'est fait.
C'est énervant aussi les "Bon, et bien ça c'est fait". J'avais envie à la fois de le dire et de le dire. De dire "Bon et bien ça, c'est fait" et de dire que c'est pénible d'entendre ça à tout bout de champs, même en ville. Puisqu'on discute de tout et de rien (oui, je dois travailler, je traîne des pieds), je me remets à écrire un peu, les amis (et les autres), ça va concerner le rock. Mais ce n'est pas pour tout de suite.
Et je vous rappelle que dans le post de l'autre jour, je vous conseillais de vous offrir "offrez des pissenlits", ne l'oubliez pas.

C'est bon, le punch, brother, mais ça tape. Fouyoyou.

Promesse déjà tenue, promesses à venir

Depuis le dernier billet, j'ai vu la partie2 du dvd2 du coffret "The promise" du Boss : promesses tenues. Images d'archives en studio en 76 ou 78, 5 ou 6 live, ça suffit à mon bonheur de voir un boss maigroulet s'inventer des histoires, inventer des paroles sur Jimmy Iovine, voir "Miami" et Bruce, la vingtaine rigolarde.

Autre promesse : Sarah Jarosz, meilleur album de 2009 ? découverte en 2010 pour ma part, avec son superbe "song up in her hand" à la pochette si cucul que bien des amateurs de Gillian Welch ont dû passer à côté.
Si je persiste à penser qu'Eilen Jewell est la plus sérieuse prétendante au trône de la reine fainéante Gillian, Sarah pourrait bien vite lui griller la politesse : plus roots, plus banjo qu'Eilen qui aime trainer dans des contrées jazz, folk ou Nashvillesques...

Sarah Jarosz dépose, début novembre, une nouvelle promesse : un nouveau 45 tours. Oui, "my new 45" vient de sortir... Mais il a un GROS défaut, un énorme défaut : il ne contient, comme tout 45t, que deux chansons. La première est assez brumeuse, "my muse", pas forcément très très enthousiasmante. La seconde, une cover de Bill Withers, "grandma's hands" est tout ce que l'on attend de la petite (elle est née en 1991). Pfff des promesses, toujours des promesses...
(il est sur deezer)

dimanche 21 novembre 2010

Pissenlits, belle promesse, murs, raretés, piratesse et petites pépées

Il est entendu que ce blog ne meurt pas du tout, il a juste un rythme inférieur à la normale, son pouls est lent, il fait froid : il hiberne, en toutes saisons.

Une fois cela établi, plus de pression, on y va, pour un récapitulatif en tous sens.

Tout d'abord, on saute au plafond, on le touche, on ne se fait même pas mal, ouais, même pas mal, parce que le coffret "The Promise" de Springsteen est sorti, qu'il a traversé des mers pour arriver dans ma boîte aux lettres, que je l'ai remonté chez moi, ouvert, observé, écouté.
Je n'ai pas encore regardé les 3 DVD, nous y reviendrons plus tard par conséquent.
Les 3 CD ont, eux, déjà bien tournés.
La remasterisation de Darkness ne casse pas des barres à un canard à trois barres. Elle est bien là. Mais, test à l'appui, n'est en rien aussi impressionnante que celle de Born to Run. Mais l'album reste le meilleur album du monde du boss, alors il tourne, depuis 32 ans dans le monde, depuis 21 ans chez moi. J'ai déjà usé deux cassettes et un CD, un coup de neuf fait du bien.
The promise casse les barres attendues dès le premier titre, un Racing in the street plus rude que la version définitive (que je préfère toujours), avec un harmonica repris 20 ans plus tard sur the Ghost of Tom Joad. Si je connaissais certaines chansons de ces "inédits", comme Candy's boy, la qualité est incomparable aux bootlegs, la sélection impeccable... Les titres oscillent entre du post Born to run et du pré-The River, les titres donnés à d'autres sont ici tous supérieurs à ce que ces autres en avaient fait (Southside Johnny, Fire, etc). Seule la démo de Because the night échappe à cette règle, car Patti Smith l'a ensuite bien boostée, avec Iovine, mais ce serait une erreur de trop la comparer car cette version plus lente a toute sa place sur The Promise.
Quant à la mise en coffret, mamma mia ! ma que bellissima ! reproduction de notes, photos superbes, l'objet est à tomber. Mais nous ne tomberons pas, nous sautons aux plafonds, et restons scotchés, high.

Forcément, vous dire du bien de Butcher Holler, l'album de reprises de Loretta Lynn par Eilen Jewell après ça, ce serait un peu terne... Mais sachez que l'album est extrêmement agréable, la voix de la miss toujours si brillante, les textes de Lynn d'une incroyable modernité... Les compos, elles sont très classiques,et, c'est un compliment déguisé, inférieures à celles de Jewell sur ses premiers albums que je ne cesse de vous recommander.



Contre-pied publie ces jours-ci, Offrez des pissenlits de Patrice Luchet. Les textes de Patrice sont de véritables skate-parks syntaxiques et sémantiques où le lecteur se perd, dans lequel il glisse d'un sens à un autre d'une direction à l'autre. Petite (32pp) merveille nécessaire : OFFREZ Offrez des Pissenlits, c'est le pied.

Le paragraphe que vous venez de terminer est petit, mais indispensable. Relisez-le un peu, s'il vous plaît.

Contre-mur a aussi sorti deux nouveaux poèmes-muraux, l'excellent "Name dropping" d'Eric Giraud et, de Chantal Neveu, "je suis venue faire l'amour" : faîtes le mur !

Je me suis enfin procuré Rarities de Buddy Holly, qui contiennent la totalité des "appartment tapes", non dubbées, et surtout pas daubées pour un sou : Buddy, seul chez lui, brut, inspiré et formidable.


Alors, oui, je viens de reparler d'un disque après un livre, cela manque de cohérence d'après vous ?
Mais la cohérence, on l'empapaoute, les amis ! La preuve : prenez un réalisateur italien d'un certain âge, accusé à tort par quelques sombres cons ignares et aveugles d'académisme (alors que c'est un moderne incroyable depuis le départ), mettez lui Bud Spencer dans les mains, un vieux Bud spencer, et faîtes lui tourner, en italien une histoire de piratesse chinoise en Chine, mais également dans un théâtre coquin (hein ? kékidi, c'est quoi cette phrase mal faite), agitez, et voilà "En chantant derrière les paravents", un nouvel enchantement d'Ermanno Olmi enfin en DVD. C'est un film dont on sort enthousiaste car c'est là une œuvre véritablement EXTRA-ordinaire, qui ne ressemble à rien d'autre. Seul Olmi peut faire ça, comme Godard fait du Godard, en se foutant des courants, des habitudes, des conventions. J'adore Olmi depuis que j'ai vu plein de fois enfant "L'arbre aux sabots", depuis que j'ai vers 15-16 ans "Longue vie à la signora", "La légende du Saint Buveur", puis, étudiant, "Le temps s'est arrêté" et, plus récemment "L'emploi", "Le métier des armes". Je n'ai pas peur de crier bien haut que ce gars est mon réalisateur italien favori, et, oui, je sais que d'autres ont fait des trucs pas mal... Olmi, le réalisateur le plus sous-estimé du monde ? C'est un maître, un inventeur, un auteur, avec un regard rare.

Bien évidemment cet extrait n'est en rien représentatif d'un film qui passe de ces intérieurs à l'extérieur, des couleurs marquées à des tons plus sobres et sombres, de personnages à d'autres...
en voilà un autre :


sauf que bon, ça peut ressembler à ça aussi...

Voilà de quoi faire un mois, non ?

mardi 2 novembre 2010

c'est tout vu : septembre / octobre 2010

Helpmates -Parrott (Laurel &Hardy) - ****
Come clean - Horne (Laurel & Hardy) - ****
Do detectives think - Guiol (Laurel & Hardy) - ****
Chinatown - Polanski - *****
L'aventurier du Texas (Buchanan rides alone)- Boetticher - ***+
Casablanca - Curtiz - *****
Archipels Nitrate - Pazienza - ****
La vie est belle (it's a wonderful life) - Capra - *****
The swimmer - Perry - *****
Kids - Clark - ****
Heartworn Highway - James Szalapski - ****
L'énigme du Chicago Express (The Narrow Margin) - Fleischer - ****

Séries :
Mad Men : fin de la saison 3 - *****
Eastbound & down - fin saison 1 - *****
Desperate Housewives - parties de la saison 6 - **

Les vivants et les morts - 1,2, et 8/8 - *

Je n'ai toujours pas le temps de poster quoique ce soit... Ni d'écrire... ni rien... Je n'ai presque rien vu en octobre...
Résumons :
- Heartworn Highway est un excellent doc à voir pour qui aime la country intello mid 70's
- The narrow margin est un très bon film noir même si ce n'est pas un chef d'oeuvre
- un Boetticher m'a déçu (et un Mann, hier aussi, si, si)
- Laurel et Hardy sont rigolos. Mais on n'atteint pas, sur ces bons courts, les meilleurs Keaton ou Chaplin. A suivre.
- The swimmer est vraiment un film totalement barré de gros taré avec un Lancaster plus qu'étonnant là-dedans. A voir.
- Il existe tout un pan du cinéma belge d'avant-garde à découvrir. Un double dvd est sorti que je mets sur la liste du père Noyel. Et, il me faut partir en chasse de "l'imitation du cinéma" de Marcel Marien...
-Eastbound & down est une série à voir absolument par tout être sensible à l'humour de Will Ferrell.

Voilà, ça suffira pour les deux mois qui précèdent ! Je retourne bosser.