jeudi 18 février 2010

Aujourd'hui, je mets du K.K. partout

La toute première apparition de Kris Kristofferson au cinéma est un caméo dans "The last movie" de Dennis Hopper, il y chante "Me & Bobby McGee", pendant qu'Hopper, à cheval, vient foutre le bronx sur le tournage de Samuel Fuller.

Voilà la chose :


Sa seconde apparition fut un premier rôle dans un film que j'hésite à commander, Cisco pike. Le DVD zone 1 a des sous-titres français, mais le scénar a l'air bien minable. Ce qui me tente, toutefois, c'est ce générique (dont on voit la première minute et demi).
Il me rappelle forcément celui de Fat City déjà évoqué là...
En fond, "Loving her was easier"


Un autre bel extrait (avec "Breakdown" en fond)

Et zou, "The Pilgrim, chapter 33", dans le même film


Bon, même avec un scénar à la noix, je crois que je vais tenter le coup, c'est tout ce que j'aime voir : Kris conduisant une bagnole, Kris portant une guitare, Kris coupant du shit, Kris devant des magasins, Kris dans sa cuisine...

Si je pouvais être réincarné, j'aimerai bien l' être en Kristofferson modèle 72-75

One more for the road ? (I'd rather be sorry)

eh eh eh !

jeudi 11 février 2010

Chacun son tour


BOIRE CHACUN SON TOUR
Jean-Michel Espitallier / Laurent-Laurent

Je crois que la vidéo se suffit à elle même, une magnifique perf dans un esprit proche de BoXoN, même si elle n'est que pensée, réalisée par le montage. Il faudra(it) la réaliser un jour, comme action. Je suis partant pour en être.

vendredi 5 février 2010

ce qui secret

ça fait un petit bail que je n'ai pas causé poésie. J'aurai des choses à dire, notamment autour de "contre-mur" ou "contre-pied", mais attaquons par CE QUI SECRET.
http://www.revue.cequisecret.net/
Je vous invite à découvrir cette revue, en ligne, et, depuis peu papier (je n'ai pas encore le papier, ça ne saurait tarder).
L'enthousiasme et la qualité des choix me rappelle une dizaine d'année en arrière, où j'avais encore le temps et la gnaque pour. Les relèves sont rares et à soutenir massivement.
De plus ils co-éditent aussi des drôles de trucs avec La rue blanche et O'liobrius dont je reparlerai aussi.
Mais d'ici là, vous aurez épuisé le lien ci-dessus.

Pour les fans, BoXoN 25 sort dans quelques jours, avec une couv qui va, bien heureusement, être bien décalée dans les étals des revues chics.

mardi 2 février 2010

C'est tout vu : janvier 2010


Un petit mois pour le cinéma, mais un mois assez intensif pour les séries puisque "Breaking Bad" a occupé de nombreuses soirées. Deux saisons d'affilée.
La série est atrocement addictive et de grande qualité. Les scénaristes sont à bloc, même si déjà un peu truqueurs avec des fast forwards en pré-génériques qui se révèlent de grossiers Mc Guffins. Les effets lourdauds de mise en scène lors des séances de "cuisine" tendent à disparaître, toutefois, il faut bien l'avouer, la série tient debout plus par son scénario aussi barré que son personnage que par sa réalisation. Un épisode se révèle plus sobre, étonnamment réalisé par John Dahl (Last seduction, Red rock West...), réal habile et talentueux pourtant peu enclin à la sobriété.

J'attends donc la saison 3. Mais, avant, il faudra finir celle de Mad Men. Il est d'ailleurs à noter, qu'outre John Dahl pour Breaking Bad, j'ai vu les noms d'Agnieszka Holland dans The Wire et de Barbet Schroeder dans Mad Men. Tout cela sent bon le mélange oedipien ciné/télé pour la décennie qui commence. Soyons optimistes.

Pour le ciné, c'est le père Renoir qui emporte la mise. Quand je dis, le père Renoir, il s'agit bien sûr du fils, le père produisait des images plus statiques.

J'ai vu deux courts. Sur un air de Charleston est un films de science fiction (se déroulant en 2028, whouhou) où un homme noir venu du futur apprend le charleston d'une jeune fille rescapée parmi des ruines. Bof. Très amateur dans la réalisation, il tient par son scénario aussi,.. mais pas longtemps..
La grosse surprise est venue de "La petite marchande d'allumettes", un court absolument merveilleux. Renoir prend Andersen comme prétexte, en récit cadre (déjà sublime), pour intercaler un long épisode de rêverie/agonie. Il se laisse aller alors à une série de tableaux oniriques (ce que je déteste, habituellement), maniant les techniques issues du cinéma d'avant-garde avec beaucoup de finesse. Un film entre Chaplin, Vigo et Richter.. Rhaaaaa lovely !




Rien à voir avec la choucroute, un autre moment HéééééééééééNooooooooooooormeeeeeuuu du mois fut la vision de "A dirty shame", le dernier John waters en date que je n'avais pas encore vu. J'aime cet homme. Qui est capable d'une telle furie verbale, sexuelle et délirante dans le cinéma actuel ? C'est gros, gras, drôle (très), con (très), toujours mal foutu, bricolé avec les pieds, joué avec les yeux. Forcément, le film fut fraichement accueilli, comme d'habitude, mais, ne nous y trompons pas, c'est du Waters, donc, comme toujours, du grand cinéma, héritier de Jarry et dada, de pipi et caca. Punk.



Samuel Fuller m'avait enthousiasmé avec "Le port de la drogue" il y a peu... Ses "Quarante tueurs" m'ont bien moins convaincu... Je ne saurais dire pourquoi... On va laisser passer un peu de temps dessus, on verra comment il vieillit.


Vue aussi, la version TV du Lady Chatterley de Pascale Ferran, trois heures qui passent en vingt minutes. Un des plus beaux films de la décennie précédente, je le rappelle, le souligne et le confirme.

Vicky Christina Barcelona surprend : un Allen qui sort des sentiers battus, on s'en réjouit. Puis, au final, on se demande si c'est pas mieux quand il reprend le sentier battu (Whatever works, par exemple), car cette escapade à Barcelone est légère, certes, légère. Légère. Pfuiittt...

Pour le reste, j'ai revu Brigadoon avec plaisir et découvert Juno sans bouder mon plaisir,..

Lady Chatterley et l'homme des bois (version TV, 220min) - Ferran -*****
Quarante tueurs (forty guns) -Fuller - ***+
Vicky Christina Barcelona - Allen - ***
Brigadoon - Minnelli - *****
La petite marchande d'allumettes - Renoir - ***** (chef d'oeuvre)
Sur un air de charleston - Renoir - ***
A dirty shame - John Waters - *****
Juno - Jason Reitman - *****

Series :
Breaking Bad season 1&2 - ****