mercredi 30 décembre 2009

En un clin

Ce bon vieux Steve chante qu'une décennie, les 70's, sont passées en un un clin d'oeil.
Nous y voilà, ma troisième décennie complète complétée, la première n'ayant été qu'entr'aperçue.
Cette décennie-ci,
Je me suis marié
J'ai eu trois filles,
j'ai publié deux bouquins
J'ai eu ma maison à moi (enfin, il faudra encore plus d'une décennie pour la payer)
J'ai perdu un ami et cela reste insupportable
J'ai perdu ma grand mère
J'ai perdu ma belle mère
J'ai vu deux familles perdre des pères
J'ai vu Montréal au printemps puis en hiver
J'ai vu la Crète
J'ai vu des films, écouté des albums
J'ai pris des cheveux blancs, du bide (oui, j'ai découvert le whisky)
J'ai tenu quelques blogs, fréquenté des forums,
J'ai rencontré de nouveaux amis, en ai perdu certains autres de vue...

et tout ça, en un clin d'œil.

Steve Forbert - I blinked once
La version studio sur deezer ou sur Spotify

lundi 28 décembre 2009

NOELEON

A Noël, avec les boules, la crise de foie, et les guirlandes, plutôt que de ressortir ce coffret de chansons de noël de Sufjan Stevens bien superficiel au final, je retourne à mes classiques avec mon bon vieux Leon Redbone qui n'a sorti aucun album cette décennie et qui, par conséquent à toute sa palce sur ce blog. Il est toutefois encore vivant et, semble-t-il, en forme si on en croit les videos de concerts sur youtube.

Deux vidéos de circonstances aujourd'hui.
La première, c'est un extraits de la BO de "Elf"(film à la réputation pas terrible malgré la présence du plus grand acteur comique du XXIeme siècle, Will Ferrell).
On y trouve un duo entre Leon et la douce Zooey Deschanel. J'avais posté ce truc à l'époque du violon/jambon, mais la miss n'avait pas encore fait des sienne avec M Ward en tant que "She & him". De belles photos stupides du grand Will illustrent ce petit morceau de flocon de grâce.


Deuxième vidéo, toujours un duo, Leon avec le Docteur (-Pas Gyneco, banane non, non, John) le seul vrai docteur avec Feelgood, le Dr John. Les deux larrons, copains comme cochons, s'occupe de Frosty qui se les pèle :



pour ceux qui n'auraient jamais eu la bonne idée de se pencher sur l'oeuvre du grand léon, il y a un best of et un album (pas le meilleur, mais rien n'est mauvais chez lui) sur deezer : http://www.deezer.com/fr/#music/leon-redbone

je mets toujours des liens deezer parce que je n'ai pas d'accès à spotify (ceci est un appel à peine déguisé)

mercredi 23 décembre 2009

Play it again, Hoagy

Revu hier "Le port de l'angoisse", aka "to have or have not". Cela faisait longtemps et c'est une erreur, il faudrait le voir sans cesse. La somme des talents, des passages magiques est incroyable et le tout est supérieur à ses parties.
Hawks a rarement été aussi convaincant.
Bacall est à tomber (évidence), Bogart est cool, et il y a Hoagy Carmichael au piano.
Carmichael, rappelons-le, est un des plus grand songwriters du XXeme siècle, ayant signé des standards en, pagaille (Stardust, Georgia on my mind). Il y chante avec une décontraction au delà du cool.

Arrêtons nous sur une chanson du film : Hong kong blues.

par son auteur.


et, une cover exemplaire, celle, récente, de Ramblin'Jack Eliott

et un "I am blue" en video pour finir :

mardi 22 décembre 2009

He's alive and kickin'

Memphis : Elvis, 74 ans, a été retrouvé en bonne santé, dans un foyer à Paris

Graceland — Elvis, jeune garçon de 74 ans disparu à Memphis (Tennessee) le 12 décembre, pour lequel la police avait lancé dimanche un appel à témoins, a été retrouvé lundi dans un foyer du XVe arrondissement de Paris, a-t-on appris de source proche du dossier.

Le garçon a été retrouvé lundi en fin d'après-midi, dans un foyer du XVe arrondissement de Paris. Un des éducateurs, voyant la photo jointe à l'appel à témoins, a fait le lien avec un jeune garçon qui avait été placé jeudi.

"Elvis a commis, mercredi, un vol à l'étalage. Il a été interpellé, et, n'ayant pas de papiers sur lui, a décliné une fausse identité. Le juge des enfants a ordonné son placement", a précisé cette source.

Elvis est en très bonne santé, et devrait resté placé jusqu'à ce qu'une décision soit prise.

Le 12 décembre, le jeune Elvis avait quitté son domicile par la fenêtre de sa chambre.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
-------------------------------------------------------------------------------
depuis le temps qu'on vous le dit !

King Elvis Presley Ier - Crawfish
Ce détournement, juste pour rappeler aux sourds que, si les B.O. d'Elvis ne sont pas la panacée, celle de King Creole, c'est pas du boudin créole, c'est du king size!

vendredi 18 décembre 2009

x aime son statut sur son mur

Je tombe (par la liste e-critures)sur une oeuvre de webart de Nicolas Baudouin, toute simple et plutôt rigolote qui rappelle la série l'Art doute* de Gilles Dumoulin, mais à la sauce Facebook.


La série complète de Baudouin est ici, elle s'appelle "portraits sans liens"



* Pour les amateurs, une autre série de l'art doute de Dumoulin

Golden juice


Oh la ! JE rêve ! j'ai raté cette réedition Rev-ola ! Mais la revoilou, alors voilà le topo : le type colle à la boîte comme un caramel au papier, ils ont de la suite dans les idées chez Rev-ola.

C'est une sorte de PF Sloan mou. Mais la mollesse lui sied & mollesse oblige, c'est languissant.
Pour ceux qui suivaient "un violon, un jambon", on retrouve certaines de nos marottes chez ce garçon.
Sur le site du label, ils évoquent les noms de Fred Neil & Vince Martin. Ce n'est aps sot, mais c'est un peu trompeur, il n'a pas ce talent de mélodiste de Neil, cette façon de trainer les notes. c'est un folk pop amolli, ralenti mais sautillant s'il était accéléré (early blues).

Pour ceux qui m'auraient écouté quand je conseillais le merveilleux Measure of pleasure de P.F Sloan, voilà une belle alternative. Les titres y sont courts et inspirés.
Le titre est le slogan du Bourbon préféré du monsieur, ce qui est déjà gage de bon goût


FJ McMahon - the road back home

jeudi 17 décembre 2009

Le beau et le bien et Lebel


Etant à Paris hier, j'en ai profité pour mater l'expo "soulevements" de JJ Lebel à la maison Rouge.
Mazette.
L'expo Lebel est bel et bien bien.

Le bon Lebel attaque, marteau, par nous en suspendre au dessus de nos têtes -suspense- alors que l'on mate de belles barricades établies, du pavé arraché, du bitume soulevé.

Accueilli par une pisseuse jaillissante fontaine faisant face à des bibelots et objets formidables, entre broutilles et merveilles, recup et oeuvres (dont deux de Charles Dreyfus, yes), on tourne on trouve des manuscrits illustrés d'Hugo et Chuck Baudelaire, mais aussi du Ginsberg, du Burroughs, et la voix de Gherasim Luca, reconnaissable entre 1000 millions qui nous appelle, avant de voir ses cubes collés, et du picabia, et des cadavres exquis de Tanguy, et du Michaux sous tropes.

Un cube de Venus transformistes, tantôt Betty Page, figures de Matisse, ou inconnues se déforment sous les yeux d'une statue de la liberté à tête d'André Breton qui HOOQ avec Rrose Selavy sur son ouvrage.

et ça continue avec des obus, une bague sculptée par Apo (yes!) sur le front, un cabinets de curiosités plein de vilains défauts, un bel espace dada (re-yes), on garde des traces des Happenings, des polyphonix avec des noms familiers (Heidsieck, Blaine, Metail, Dufrêne, Tarkos...)

et on tourne -silence - et de nouvelles pièces se dévoilent comme ses Venus dont un grand ensemble plein de bon flux fluxus (Yoko O, Filliou, Andersen,...) et poétique autour de la carlingue folle de la caisse de Felix Guattari, et au dessous, caché, les maux du momo et ses mots, art et Artaud car il aime Artaud

il est marteau, oui, au dessus de nos tête au départ et sous nos pieds à la fin.

Parigots, tête de veau (sauce revigote ravigorante), allez y, vite fait, c'est bien fait, ça se pose là.

-
Puis, tant que vous y êtes, longez le quai et, une fois arrivé à Bastille, traversez la place et allez à Pensées Classées, 9 rue Jacques coeur, et achetez ce que le libraire vous conseillera, les yeux fermés (pour l'achat, les yeux fermés, pas pour la lecture, bien sûr, bââânane !)

mardi 15 décembre 2009

tonight, tonight (15/12 -19.30 - Paris)

Je ne sais plus si je l'ai dit, là.
Mais dans quelques heures, je prends le train direction Paris, ach, la choli kabitaleu deu la Vrance...
Car, ce soir (mardi 15/12), je lis & dédicace Le Zaroff à la librairie Pensées Classées (vers Bastille) avec le tampographe.

Donc, s'il y a des curieux dans le coin, viendez !

Toutes les infos sont là, avec le joli tract :
http://infostapin.blogspot.com/

Je profite de ce post bien vide pour les non-parisisens pour vous signaler que j'ai reçu le CD de Michael Hurley dont je parlais il y a peu. Les CD-R de Folkways ont fait leur révolution. Fini la pochette unique avec Moses Asch, le packaging est devenu superbe : pochette noire, avec, collé dessus, la pochette originale, comme les LP originaux Folkways, en miniature. Il n'y a, certes, plus la petite feuille typique des folkways, mais on peut l'imprimer depuis le PDF inclus dans le CD et l'emplacement est prévu dans la pochette pour la glisser. Le CD porte la mention du disque également. Des CD-R comme ça, ça vaut bien des CD pressés : objet magnifique qui m'invite à me ruiner chez eux.

dimanche 13 décembre 2009

& on reprend

2eme post ce jour. Sur le même thème, même site.
J'y découvre les démos d'un de mes albums préférés de la décennie, le "at the end of the paths taken".
On y entend Margo, certes, mais aussi et surtout Michael Timmins chanter ses compos, .. et ça change tout ! On se retrouve en plein alt-coutry, lo-fi total... et c'est complètement bluffant !!!

Ahhhhhhh ! ce que j'aime trouver des trucs pareils !

Certains titres sont éblouissants. Le reproche principal qu'on peut faire aux cowboy junkies est une production souvent trop proprette, le reste (voix de margo, songwriting de Michael) est toujours parfait. Ici, pas de prod, que de merveilleuses chansons, sur l'os...

Testez moi ça les copains ! En particulier les titres chantés par "Mike"...












alors ?
eh eh eh...

On se calme, on boit frais et on reprend, du dimanche


A la glorieuse époque d'un violon/un jambon, nous proposions "la reprise du dimanche", idée de mon comparse.
Sans reprendre le rythme, je voulais revenir sur quelques reprises.

The david Rawlings machine vient de sortir un album, a friend of a friend. 1er album, mais très attendu par tous ceux qui, comme moi, pensent que "Time the Revelator" de Gillian Welch (produit par Rawlings, son ami) est l'album de la décennie. Gillian chante sur l'album de David, bien sûr.
L'album est superbe et absolument conseillé (lisez donc aussi le topo de thanu sur "there's always someone coler than you"). L'album est sur deezer, pour tester avant achat (obligatoire)

Ils y reprennent Cortez the killer de l'old Neil Young, et bien.

Ce qui nous mène à nos champions de la cover, les Cowboy Junkies qui, le saviez-vous, proposent des albums inédits en streaming et en téléchargement sur le site de leur propre label, latent records.
En voilà un beau, avec, là aussi Cortez the Killer.

Régalez vous, c'est du tout bon.










Don't Let It Bring You Down (Neil Young)
Love In Mind (Neil Young)
Once I was (Tim Buckley)
No Expectation (Jagger/Richards)
Thunder Road (B. Springsteen)
Seventeen Seconds (The Cure)
Lungs (Townes Van Zandt)
Darkness, Darkness (The Youngbloods)
Helpless (Neil Young)
Rake/Flying Shoes/Marie (Townes Van Zandt)
River (Joni Mitchell)
Cortez The Killer (Neil Young)
The Way I Feel (Gordon Lightfoot)
Let Me Call You Sweetheart
Carmelita (Fred Eaglesmith)
Heaven
In The Long Run
Love Is All
Dead Flowers
Don't Need You
Captain Kidd
Ooh Las Vegas
Highway Kind (Townes Van Zandt)
To Lay Me Down
Lost My Driving Wheel (David Wiffen)
Run For Your Life (Lennon/McCartney)


On y trouve aussi une session de Margo, seule, reprenant ses chansons préférées, dont "girl from the North coutry" dont j'avais posté une série de covers il y a peu. Et du cohen, du springsteen avec un If I fall behind à tomber à la reverse, comme son nom l'indique... Elle la sauve de l'horrible "human touch" et en fait une merveille, avec un piano qui tape dans les aigus... Si vous ne deviez écouter qu'une chanson après ce post, c'est bien celle-ci...









vendredi 11 décembre 2009

Tiger man & his groovies


Je suis d'une humeur massacrante.
Mais je n'ai personne à massacrer.
ça rend encore plus massacreur.
Et il est bien trop tôt pour le whisky.
so :
I need a good shot of Rock'n Roll, baby !
[intro]
On part donc en terre connue, chez les Flamin'groovies, puisque ce sont des furieux.
Mais je veux du nouveau, pas mes Teenage head, Flamingo et autres merveilles déjà usées.

Sur deezer, on trouve surtout la période chez Sire, sans Roy Loney... Et ça, j'aime moins. & je suis de mauvaise humeur, alors on passe : je veux du furieux, moi, monsieur.
Et, au bout du bout du bout, je tombe sur ce "california born breed" qui commence avec un son si sale que ça semble mal barré... puis ça s'arrange et s'alignent les pépites. Des live massacrants, des démos bien cradingues.
Ça me va !

Extraits ?
Une cover acoustique de Tiger man à se bouffer la bouche.

Un something else toute disto dehors

La démo acoustique avec des mini harmonies vocales d'une des plus belles chansons du rock : yesterday's number

Et celle, toujours acoustique, de Headin' for texas border, une des plus électrique, pourtant. (Pour le plaisir, la même en live, électrique, extraite de "in person" )


l'album est donc en écoute là.

mercredi 9 décembre 2009

Tout augmente, ma p'tite dame



Inflation
, d'Hans Richter. 1928.

Pas besoin de commentaire, hurle !

dimanche 6 décembre 2009

là est la moitié de la question


entre être ou n'être pas, prenons n'être pas.

En quoi vous n'êtes pas, n'êtes pas ce que vous pensez être, ce que les autres pensent que vous êtes, que vous n'êtes pas ?

En quoi un oeuf n'est pas Alain Juppé ? En quoi une poule n'est pas Shakespeare ?
Qu'est ce que n'être pas une turbine magnétique ?

Ce sont des questions que je me pose souvent pour écrire. Je pars souvent de ce qu'est ne pas être.

Or.
dans ma boîte, ma nouvelle boîte aux lettres blanche sur son vieux pied vert, j'ai reçu hier "n'être pas".
n'être pas (poèmes logiques) accompagné de 28 portraits du poète sur son tabouret par Marie Hélène Dhénin

Cette Marie-Hélène Dhénin étant la dame. LA dame de portrait d'une dame du même. Ce même, c'est le poète assis sur son tabouret, Alain Frontier.
Alain Frontier est l'auteur de "La poésie" qui est un ouvrage indispensable puisqu'un amateur de poésie ne saurait s'en dispenser et un non-amateur de poésie ne saurait l'être bien longtemps une fois indispensé de l'ouvrage. Point.
Le même est l'auteur de la grammaire la plus complète et la plus savoureuse à lire, de très loin. Elle vous permet d'ailleurs de dire sans mentir dans un dîner des phrases du type "Hier, j'étais encore plongé dans une grammaire passionnante". Vous passerez pour cuistre, mais, intérieurement, vous saurez que vous ne l'êtes pas, cuistre puisqu'elle l'est.

Le même -mais est-ce bien le même puisqu'il n'est plus celui qui les écrivit, plus tout à fait le même, pas tout à fait un autre- écrivit ce "portrait d'un dame", réédité par al dante il y a quelques années, un ouvrage de grand malade sur lequel je vous conseille de vous renseigner avant de le dénicher (comme tous les al dante de cette période, c'est à sauver des décombres), de le lire, par poignées.

N'être pas
n'est pas du tout un roman d'aventures parce que ce n'est pas un roman et qu'il n'y a pas vraiment d'aventures. L'auteur de ce texte étant assis sur un tabouret, les pirates ne se pointent jamais. L'auteur de ce texte, c'est lui, et non pas moi qui ne suis que l'auteur de ce texte, même si je dis je et pas lui. (je ne mets pas les guillemets attendus ici à "je" juste pour faire mon malin, nous sommes bien d'accord)

n'être pas n'est pas un texte que vous avez déjà lu, parce que vous ne l'avez pas lu (pour ce que j'en sais) mais également parce que vous n'avez pas lu de textes comme "n'être pas".

n'être pas n'est pas un polar parce que des bombes et des victimes et du noir et du sang ne constituent pas l'essentiel de n'être pas, ni d'un polar.

n'être pas n'est pas un poisson pâné surgelé puisqu'il ne dégage aucune odeur de graillon de la mer quand on le fait frire sur une poëlle bien chaude.

n'être pas n'est pas une tranche triste car on se poëlle, bien.

n'être pas n'est pas une partie de rigolade car il contient une page sur Bruno Montels, qui n'est plus, qui est, mort. Mais qui est, encore, grâce à la langue, la sienne et celle de Frontier.


n'être pas n'est pas du compost, même si ça fait un peu grandir, que les herbes y poussent.

n'être pas n'est pas donné, 20€, mais il m'a été donné et vous aussi, vous pouvez aussi le donner, car il est beau, bien fait, bel ouvrage, beau cadeau, dès lors, ce sera donné, 20€, pour un tel présent.

n'être pas n'est pas ne pas être

n'être pas est.

Il me rappelle l'univers des courts de Moullet, la mort du jardinier de Lucien, l'art d'être grand-père de Blaine, le une histoire vraie de Lynch et le dernier album de John Prine avec Mac Wiseman et, oui je n'ai pas mis d'italiques juste pour faire mon malin entre le et une, nous sommes d'accord.

Je m'arrête sans avoir dit un centième de ce qu'il faudrait dire et en ayant parlé de poisson pâné, j'ai honte, il faudra y revenir, mais il est tard.

LE conseil poétique du soir est donc
ALAIN FRONTIER : n'être pas (poèmes logiques) accompagné de 28 portraits du poète sur son tabouret par Marie Hélène Dhénin

publié aux éditions de la maison chauffante qui font de très beaux livres, avé du tissus sur la tranche, et tout et tout.
http://www.lamaisonchauffante.com

mercredi 2 décembre 2009

Sur les dents

S'il y a bien une chose que j'attends au ciné en 2010 (ou en vidéo, car rien n'est moins sûr qu'une sortie française en salles), c'est Gentlemen Broncos.

Après le fabulosissime Napoleon Dynamite, et le fort sympathique et très attachant "Super Nacho" (oui, un tel film peut être qualifié de "sympathique" et attachant", d'ailleurs, on est copains, ce film et moi, on mange des cookies tous les deux, en écoutant la BO partiellement signée par Beck, en grande forme), ce nouveau projet de Jared Hess, le réalisateur, semble Hénaurrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrme, avec un grand H et 24 R.

Jared Hess est une sorte de Gus Van Sant drôle, très drôle. Ce garçon a un décalage neurologique certain. Il est, avec Adam Mc Kay et James Gray le réalisateur US dont je souhaite suivre la filmo coûte que coûte.
Le film est sorti aux USA et au canada... J'attends. Sur les dents. Et un tel trailer fait que, forcément, mes dents s'usent...

mardi 1 décembre 2009

c'est tout vu : novembre 2009

Mois cinéphilique tout pourri de chez M&Mme Pourri, rue Pourrie, 023456 Pourriville.

J'ai commencé par finir de bosser devant La môme (dahan - *+) et quand j'ai fini de bosser, il devait rester quoi ? 5 minutes de film... Je n'ai même pas regardé Patrick Sebastien déguisé en Edith Piaf mourir, pourtant ils l'avaient vachement bien déguisé...
Puis, en vieux Bond-fan, j'ai enfin vu Quantum of solace (Forster - ***) mais je m'en fous un peu.. Je n'adhère pas trop à ces prequels bondiens.

Enfin un vrai film avec Après lui (Morel - *) dont j'avais aimé le côté "film d'ado par un ado" de son touchant "New wave".. mais là, ça ne marche pas. C'est assez affligeant malgré une distribution impeccable.
Du coup, j'ai essayé de sauver le mois avec Flandres (Dumont - ****+), très bien., avec son monde irréel traîté à la sauce réaliste, avec son côté "Les carabiniers" vont voir du pays. Ouf !

& on finit sur le toujours formidable Ghost Dog (Jarmush - *****
), revu avec délice. La B.O. de Teh RZA reste un des meilleurs disques des 90's (l'orginal, l'import japonais).

Après un beau mois d'octobre, mois de novembre bien maigre et pâlot. En décembre, ça devrait s'arranger...

vendredi 27 novembre 2009

Hurley est atteint


Michael Hurley est un taré, c'est entendu. Il est un peu connu pour son album de taré "Have Moicy" et pour avoir écrit "Griselda" repris par Yo la Tengo sur son formidable "facebook". J'en avais touché un petit mot sur le violon il y a 2 ans.

L'ouverture des vannes Folkways dévoile son premier album, sur lequel, normalement, on fait semblant de ne pas être taré.
Mais il est taré, cet homme. Il ne peut faire semblant.

Et c'est formidable ainsi... Tout est en gestation, il est atteint, pas encore trop sous l'effet des drogues à venir (on n'est qu'en 1964).
Voix de taré.
+ Idées de taré
= album malade de malade

L'album décolle avec le quatrième titre : "No, No, No I don't want come (go) down no more" (qui est un titre de taré). Puis il enchaîne sur un incroyable "The tea song" (de 7 minutes, évidemment, puisqu'il est taré)

Si le mot trésor caché est galvaudé, je ne sais pas comment appeler ça... Le magot sous le matelas ? Les 2 millions de Tony Musulin ? La schnouf dans les pneus ? Le Youkounkoun ?

Tentez moi ça les amis... à partir de la 4 et 5 pour bien attaquer, puis le reste... "Intersoular song" notamment où il hulule comme un taré qu'il est.

C'est, je crois, ma plus grosse découverte de l'année ! NE RATEZ PAS ÇA !

Découvrez la playlist First songs by Michael Hurley avec Michael Hurley


Lien vers l'album

mercredi 25 novembre 2009

Nous y sommes, nous y voilà


Depuis ce matin, "Le Zaroff" est dehors, en cavale dans les librairies.

Pour les malheureux qui n'ont pas de librairies, de vraies, de bonnes et jolies, celles avec des libraires qui lisent des livres et les défendent, vous pouvez (et dans ce cas only, le trouver en le commandant chez l'éditeur ou sur le site du grand méchant Kapital qui aide bien quand on habite loin de tout).

Une présentation, avec Sardon qui a fait la couve, est en train de se monter mardi 15/12 à Paris, à la librairie "pensées Classées", vers 19.00, je pense (à confirmer). C'est dans le 4eme arrt.

Peut-être qu'un passage à Marseille aura lieu aussi, dans une excellente librairie aussi.


c'est fini & ça commence

mardi 24 novembre 2009

joli petit fake


C'est apparemment un projet d'un artiste américain, créer un fausse idole oubliée des 60's française. ça doit tromper trois new-yorkais, maximum. Et elle aurait fait un clip (!) avec Godard, ce qui atteste du fake grossier, notamment pour la vision caricaturale de l'art du maître vénéré.
L'idée est de recréer tout cet univers 60's, ses graphies, etc. C'est un peu trop nostalgique comme projet artistique. Et un peu surfait, revu, et un peu trop marketting pour être interessant. C'est même assez fatigant quand on voit le trailer...

Mais la chanson est très mignonne, alors, ouatezefeuque, letsegau :



Il l'a appelée Gigi Gaston, ce qui est une idée également très moyenne.

Ce qui est assez couillon, c'est que, du coup, on ne sait pas qui chante vraiment et qui a vraiment écrit, cette mignonne petite chose rose et blanche.

vendredi 20 novembre 2009

Amchitka concert



Ne cherchez pas, vous ne trouverez rien dans vos magazines.
Ni à la Fnac.
Ni sur Amazon.
Ni chez votre petit disquaire (si vous letrouvez, donnez son adresse au vatican, il faut le canoniser illico)

Mais, le fan furieux de Phil Ochs que je suis traquant toute mention du héros tombe là dessus : Greenpeace sort un double CD du concert qui lança Greenpeace. L'organisation ayant été fondée à la suite d'icelui.
ça s'appelle Amchitka, du nom d'un des premiers projets anti-nucléaire lancé par Greenpeace.

Nous sommes en 1970.

Pour ce concert, trois folkeux :
James Taylor. (mouaimpf, on verra - oui, je viens de commander le Cd, je ne l'ai donc pas encore écouté). Il a 22 ans.
Joni youplaboum Mitchell qui chante "Woodstock" et autres classiques. Elle a 26 ans.
et, of course bien sûr, notre sympathique héros, mon "main man" à moi : Phil Ochs, en début de déclin.
Phil chante 8 chansons :
The Bells (texte de Poe. Dans une autre version en concert, Allen Ginsberg faisait tinter des clochettes, ce qui est le summum du cool)
Rhythms of revolutions
Chord of fame (drôle de choix ici, mais bonne chanson)
I ain't marchin anymore, son seul hit
Joe Hill
Changes
I'm going to say it now
No more songs.

Cette set-list est prometteuse !

Le double Cd est accompagné d'un livret de 48 pages avec photos et tout le tintouin.
Pas d'extraitsdisponibles de la prestation de l'idole, mais on trouve ce medley de Joni Mitchell entre son "Carey" et un "Mr Tambourine man" très aigu, dans lequel elle a un gros trou de mémoire. Taylor la rejoint alors. On est loin d'un concert formaté, c'est un peu amateur et c'est bien mieux.



Les bénéfices du concert ont permis à 11 militants de partir en bateau essayer d'arrêter des essais nucléaires à Amchitka. En vain. Ils ont alors décidé de créer l'organisation.

et on le trouve où ? alors ? ce double CD ?

Ici là : http://www.amchitka-concert.com/
ça coute 21 $CDN + 9 € DN, soit 20€ environ, fdp compris (depuis le canada)

et l'argent va à Greenpeace, ce qui est aussi une action pas seulement "caritative" mais aussi militante.

J'ignorais que mon Phil avait fait ça, participerà lancer Greenpeace, il est grand Phil, il est fort, il est mon héros. (cf mon Pas Billy The Kid - d'ailleurs en voie d'épuisement total : 2 ex. d'occase sur Priceminister et ça semble fini)

Un nouveau disque, enregistrement de Phil Ochs est une joie incommensurable pour le fan hardcore.



EDIT : commandé le 20/11 au canada, le CD est dans ma boîte 5 jours plus tard ! Efficaces les greenpeace !

dimanche 15 novembre 2009

poches et pas poches



L'occasion du lancement d'un collection de poche au Quartanier est bonne pour rappeler que cette maison d'édition de Montréal est indispensable.
Et parmi ses auteurs indispensables, deux ressortent en poche leurs premiers livres : Renée Gagnon et Alain Farah

Deux auteurs dont les deux livres parus en 2008 sont indispensables :



Peut-on donc sérieusement se dispenser de l'indispensable ?
Je suis trop à la bourre aujourd'hui pour développer. Mais j'ai déjà pris le temps, il y a un an, de rédiger une critique du Matamore n°29, tant cet ouvrage est merveilleusement bien construit (et indispensable). Cela fait un an que je clame à tout va un peu partout qu'il faut le lire. J'espère être entendu, un peu. Le livre commence dans un drôle de fouillis et finit dans une mise en ordre crépusculaire. Avant la nuit, on y aura croisé des soles et des patators, des Alains en veux-tu en voilà, en revoilà, attends, en voilà un autre pour la route, un copain disparu, du canard, Kennedy et Scarlett en jupe.
Quant au "McQueen", il faut aussi le voir pour le voir pour croire ce que l'on voit et entendre ce qu'on croit voir, si elle passe près de chez vous.

mardi 10 novembre 2009

dark as a dungeon

Il fait sombre noir. Le ciel racle la terre. ça tonne. Mais des voix chaudes se font entendre. Les nuances sont légères, entre ces versions. On ne reprend pas "dark as a dungeon" en faisant des zigouigouis ou des niaiseries. Ils s'y attellent en sachant ce qu'est cette diligence. Ils savent que, de l'autre côté, inexorablement, les fantômes viendront à leur rencontre.


Découvrez la playlist dark as a dungeon avec Johnny Cash


NB : deux versions differentes par Cisco...

samedi 7 novembre 2009

I am NotCatherineTrammell


Je tombe en ligne sur un magasin en ligne de livres Suisse en ligne en vente en ligne : Le Zaroff est annoncé pour 2010 dans la catégorie "maçonnerie", comme... "Mein Kampf" !
Oh ! pour une belle çonnerie, c'est une grosse çonnerie ! Je sais que Le Zaroff a tué beaucoup de monde mais quand même... Oh ! Les suisses ! ça va, eh !

Sinon, aujourd'hui, avec ma petite dernière de 2 ans et demi on faisait semblant de chercher des champignons juste dans notre mini-mini-mini bout de bois au dessus de la maison (4m x 12m) quand je vois un bout de tissu dépasser du sol... genre manche de chemise... C'était tout petit, je gratte avec le pied, ça s'étend, ça suit une sorte de bras, en terre... Du coup, j'ai dégagé tout le truc, un peut inquiet (l'ancien proprio est un escroc recherché par la police)... Je gratte, je dégage un bout de plus en plus grand... et là, je déterre... un bout de tissu. C'est pas une chemise, je ne pense pas... Je ne sais pas... c'est à carreaux. Je n'ose pas piocher... Il est con, ce Zaroff, il me fait creuser... et flipper...
Et puis...
L'autre mois, c'était un cadavre retrouvé en Ardèche (où j'ai grandi), et il y a quelques jours : Une vieille est retrouvée dans un coffre de bagnole dans la drôme (où je vis)


Exactement comme dans mon Zaroff*, dans l'extrait que je vous ai collé , comme ma vieille qui fait ses courses le samedi ! MAIS CE N'EST PAS MOI ! JE VOUS LE JURE Monsieur le commissaire !

Hey ! Je ne serai pas assez bête pour décrire mes meurtres et mes délits dans un livre !

I am NotCatherineTrammell.D'ailleurs, je ne porte pas de jupe et je n'ai pas besoin de pic à glace : ce serait, pour le coup, un vrai crime de mettre un glaçon dans mon Glen Moray 16 ans.


* vous trouverez d'autres extraits (les premières pages, des chasses pour la plupart) en cliquant sur ce lien eten cherchant un peu en haut à droite

North country

Il y eut d'abord ça. Jamais dépassé.


Puis de nombreuses reprises, dont l'auto-reprise en duo avec Cash, superbe aussi, mais jamais vraiemnt aussi poignante que la version sur The Freewheelin'.

En voici quelques unes (dont le duo de Nashville Skyline). Ramblin'Jack s'en sort le mieux.
Découvrez la playlist north country avec Ramblin' Jack Elliott

mardi 3 novembre 2009

c'est tout vu : octobre 2009

Petite rubrique inutile : les films vus ou revus du mois. Avec une notation forcément stupide sur 5 étoiles.
Sachant qu'après coup, certains restent, d'autre s'oublient, c'est encore plus vain comme exercice.
Mais ça peut engendrer quelques discussions sympathiques.
Je reviendrai tout le topo 2009 en décembre.
En gras, les films vus pour la première fois.


OCTOBRE

Les fiancées en folie (seven chances) - B. Keaton - ****
Winchester 73 - Anthony Mann - *****
La nuit des forains - Bergman - *****
Dracula - Browning - **
L'année dernière à Marienbad - Resnais -**+
Pick up on South Street (le port de la drogue) - Fuller - *****
Morse ( Låt den rätte komma in ) -Alfredson - ****+

Voyage sur la lune - Melies - *****
Hairspray - John Waters - *****
Traître sur commande (The Molly Maguires) - Ritt - ****
Sourires d'une nuit d'été - Ingmar Bergman - ***

La chasse du Comte Zaroff (The most dangerous game) - Shoedsack/Pichel - *****
Paris vu par... :
  • - Jean Douchet - ***+
  • - Jean Rouch - *****
  • - Jean-Daniel Pollet - *****
  • - Eric Rohmer - ****+
  • - Jean Luc Godard - **+
  • - Claude Chabrol - ****

+ différents courts sur le 11/09 (Mekas, etc) -


Le "Paris vu par..." vaut vraiment plus que sa réputation. Certes, en bon godardien, je l'ai maté surtout pour JLG. Mais c'est du maître qu'est venu la déception, avec un court filmé par dessus la jambe, assez flou et mal foutu. Le film contient deux grands courts, le Rohmer et le Chabrol et deux merveilles à voir absolument. Tout d'abord le court de Rouch, un très long plan séquence (et un plan en plus, inutile) virtuose et malin. C'est assez piquant et drôle. L'autre merveille est le court de Pollet avec un Micheline Dax dont j'ignorais le talent, la croyant seulement bonne à siffler ou à répondre à Maître Capello. Claude Melki, lui, est toujours aussi drôle. Ce sont vraiment deux courts à voir absolument.

Winchester 73' est vraiment la découverte du mois. L'autre grand plaisir étant le Hairspray de John Waters. Waters impose son faux rythme, place une chanson de Toussaint McCall, montre un Baltimore crade sous les couleurs. Comment a-t-on osé faire un remake de ça (avec les mongoles de High School musical, je crois) ? Je ne veux jamais voir ce blasphème. John Waters est grand, c'est l'Alfred Jarry du cinéma.

Les autres ? Morse, c'est vraiment intéressant et bien foutu. The Molly Maguires, c'est à voir, il y a beaucoup de bons éléments, mais c'est un peu mou du ventre. Entre les deux Bergman, mon coeur ne balance pas : un grand film, et une comédie correcte.
Et le Resnais ? Disons que il ne doit pas être fait pour être vu en DVD. Pour certains films, l'écran s'impose.

samedi 31 octobre 2009

7 songs shaping our fall



List seven songs you are into right now. No matter what the genre, whether they have words, or even if they’re not any good, but they must be songs you’re really enjoying now, shaping your life. Post these instructions in your blog along with your 7 songs. Then tag 7 other people to see what they’re listening to.


Ce type de chaine rapporte moins que celles de Bernard Madoff, mais elles sont plus sympathiques. Jody de When you awake a taggé Thanu de There's alwys someone cooler than you qui me tagge itou.

Je m'y colle donc.
Mais comme je n'ai plus de mp3, ni de place sur mon vieux PC que je dois changer aujourd'hui, on va passer par deezer, une fois encore. Et on va taper dans le Folkways, puisque c'est effectivement ce qui fait mon ordinaire depuis une semaine.

1 - Sammy Walker - Brown eyed georgia darlin'
Après un fabuleux premier album produit par Phil Ochs, Walker en délivre un second pour Folkways. Il a la voix trainante un poil nasillarde du vieux rival de Phil. La steel guitar glisse et il déroule, et on le suit...

2 - Barbara Dane - 'way behind the sun
Une femme capable d'intituler un album "I hate the capitalist system" en pleine amérique des 60's ne peut être mauvaise ! Ajouter à cela un album avec les Chambers Brothers, pas encore psyché, et vous avez une idée de cette femme extraordinaire. Elle chante aussi sur cet album "B.D. sings the blues", une cover de "I wanna make love to you". LA classe !

3 - Cisco Houston - Girl in the wood
Un titre ancien du vieux pote de Woody Guthrie. Titre peu connu, il fait un peu son rossignol, mais c'est si beau de se croire dans un cachot, à Rio Bravo, avec Cisco comme copain grattant à peine sa guitare avant d'être pendu.

4 - Larry Estridge - Let it roar like a flood
Totalement inconnu au bataillon et perdu dans les limbes, ce folksinger semble avoir remplacé pendant deux ou trois concerts de juin 1971 le remplaçant de Lou Reed au sein du Velvet Underground tardif. A part ça, que dalle. Il semblait prometteur pourtant, le gaillard.

5 - Paul Kaplan - Vietnam
Sur la même compile (Broadside ballads vol.7), bon guitariste, se prend pour un Jackson C. Frank perdu. On oublie les paroles, et on se laisse bercer...

6 - Mark Spoelstra - Born to die
J'en parlais dans un billet récent, mais enfonçons le clou sur cet album magnifique. Certes, une fois de plus, le titre est daté, ils n'étaient pas tous paroliers comme Dylan.

7 - McIntosh County Shouters - I want to die weepin' Mary
Si vous vous étiez endormi sur les deux titres précédents, voilà de quoi vous réveiller. Ce disque est totalement gigantesque, chaque chanson me fait m'agiter comme un petit fou écoutant Burdon hurler "Shout !". Celui-ci est très court pour vous frustrer et vous donner envie d'aller y plonger le nez...

Allez zou, on récapitule :

Découvrez la playlist 7 songs shaping my fall


Et les 7 nommés pour le taggage, sont :
Mauricette Beaussart
AtCloseRange
Laureli
DJDuclock
Michelsardou (hein !)
Beouf ?
Erwan

vendredi 30 octobre 2009

Le Zaroff : la couv & la date & le topo


Il se pointe, à pas feutrés, il devrait être là dans le mois, il part, doucement, se faire imprimer, s'encrer dans la page dans la semaine prochaine. Le bon à tirer reste à tirer et si c'est bon, c'est bon, il sera tiré et tirera ce qui bouge.
La couverture est signée Sardon, dont je vous recommande le blog & les tampons. Belle idée de Laure de lui demander ça, à le lire et le découvrir, on sent l'esprit du Zaroff qui n'est pas loin.

La présentation du livre est dispo sur le site des éditions Leo Scheer.


Le film de Pichel & Shoedsack n'a pas été l'inspiration principale toutefois. Si'il faut chercher un film proche, ce serait notamment du côté d'un de mes réalisateurs favoris qu'il faudrait chercher, ce punk de John Waters et son "Serial mother"(Serial mom). Entre autres. En plus noir.

On en reparle.
Le site indique une sortie le 25 novembre. Amazon indique 14€.

mercredi 28 octobre 2009

Ginsberg-ceuses


Connu pour la fameuse "anthology of american folk music", on doit à Harry Smith l'enregistrement de nombreuses autres perles. Et pas seulement en Country et en folk.
L'accès aux disques Folkways dévoile un drôle de disque de taré...
Un disque à côté duquel un enregistrement sauvage de Daniel Johnston passerait pour du Burt Bacharach symphonique.
Il s'agit d'un album de "Blues" (enfin... c'est ce qu'il y a écrit....) enregisitré par Allen Ginsberg.
Le poète Beat y chante ses textes en s'accompagnant lui-même à l'harmonium. Autant le dire tout de suite, ce n'est ni Muddy Waters ni Elliott Smith, c'est Allen qui s'y croit... Le disque me rappelle, et ce n'est pas étonnant, les quelques enregistrements que j'ai entendu du méconnu André Martel, papafol du paralloïdre, qui se prenait le temps d'enregistrements sauvages sur des K7 pour un Tino Rossi malade, chantant des odes à L'Aïoli.
Ici, pas d'Aïoli, Ginsberg préfère les champignons. ça s'entend un peu.
Les premiers titres sont justes étanges.Mais, si vous n'avez pas le courage ou la composition suffisamment solide pour tenir jusque là, sautez directement au GENIAL "Put your cigarette rag", où Allen G. fait le couillon magnifique incitant l'auditeur à fumer de l'herbe plutôt que de la nicotine.
L'album est en écoute là. "Put your cigarette rag" est le quatrième titre.

Il chante comme un casserole et joue de l'harmonium comme un enfant de choeur ivre. Voilà à quoi aurait pu ressembler l'album de Noyel de Dylan avec un peu de jugeote...

samedi 24 octobre 2009

1963, club 47

L'exploration de la mine avance. Je vous ai dit que je vous parlerez de Sammy Walker, je le ferai.

Mais, commençons par un garçon dont j'avais écrit le nom sur un petit papier, il y a presque 20 ans, pour ne pas l'oublier quand j'allais dans des endroits où on vendait plus de disques que dans le boutiquou local. Ainsi, à chaque découverte d'une fnac, d'un Virgin, je cherchais, au "S", d'un éventuel rayon folk si un "Mark Spoelstra" s'y trouvait : Nada, queud, "hein, qui, hein ?".
Avec l'arrivée d'Internet, pas plus de Spoelstra Mark dans les catalogues entre Spears Britney et Springsteen Bruce.
L'an dernier (ou il y a deux ans), j'en avais parlé dans le violon, Il y avait eu quelques rééditions qui m'avaient plues mais pas autant que je l'aurais aimé.
Puis il est mort, le couillon.

Sa discographie tardive, de folk plutôt chrétien crétin est peu attractive.
Mais, avec l'ouverture de la vanne Folkways (cf billet précédent), se dévoile une merveille de Folk, de 1963. Spoelstra chante dans le club 47, accompagné de sa seule 12 cordes.
Et voilà un sacré classique du folk 60's qui nous revient, avec des fulgurances magnifiques (Born to die..). Pour tout amateur du folk revival des 60's, cet album ci est à placer à côté de vos Dylan, Ochs, Andersen, Neil...
Même si Mark Spoelstra n'est pas Marc Toesca, c'est pourtant le top..
Régalez-vous... (cliquez sur la pochette pour lancer deezer dessus)

vendredi 23 octobre 2009

La meilleure nouvelle Folk de l'année ! du monde. de l'univers.


Rhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa Lovely !

La meilleure nouvelle de l'année que dis-je ! La meilleure nouvelle pour les 20 ans à venir !

LA mine aux diamants est ouverte ! A tous ! Gratos !

MON SAINT GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL enfin accessible !

LE CATALOGUE DE FOLKWAYS EST SUR DEEZER ! (oui, je crie ! mais, c'est que ça me rend fou ce truc !!!!) . Cela existe depuis peu, ça a du se passer dans la semaine !

Les Broadsides, les Sammy Walker, les Cisco Houston (qui tournent en ce moment même !), les Woody Guthrie, les trucs de Lomax certainement, les Dylan sous ses faux noms et tous les Broadside Ballads....

Je prend ma lampe frontale et je pars ! Si je ne reviens pas dans un mois, c'est normal !

Une chose est sûre, pas de soucis pour nourrir ce blog désormais... Il me suffit de choisir !

Smithsonian Folkways est l'ultime label, celui sauvé par la cassette écoutée en boucle à 16 ans dans mon Walkman (A Vision Shared). C'est toute l'histoire du Folk. Tout ce que j'aime.
LE Graaaaaaahaaaaaal vous dis-je !

Les disques étaient totalement inaccessibles ! certains avaient été réédités, les autres étaient dispo à prix d'or sous forme de CD-R qu'ils gravaient pour vous (j'en avais commandé 2, Phil Ochs, un Sammy Walker, tous les deux en écoute désormais !)

Fatche ! ça me rend heureux, ça. Comment vous expliquer ça ? Imaginez un gars qui aime la Soul alors que TOUT le catalogue de chez Stax & Motown réunis auraient été inaccessibles jusqu'à aujourd'hui (sinon en rêve) et à qui on file les clés de l'armoire avec tout gratos et à qui l'on dit "Sers toi, c'est cadeau" et bien, ce gars, c'est moi aujourd'hui ! Avec le Folk et le catalogue Smithonian Folkways !

Un diamant pour commencer ?

Son dying cowboy est à pleurer de beauté.

Je vous reparle dans les jours qui arrivent de Sammy Walker...

Petits merdeux


BoXoN, c'est une revue et un collectif, mais c'est aussi un nom ET une graphie depuis 1997.
Qu'un groupe de Rock prenne également ce nom, pas de souci, au contraire (un autre avait pré-existé).
Que ce groupe de "rock" fasse de la néo-variétoche 60's pour minettes, tant pis pour eux.
Qu'ils passent sur M6 et à la Radio, tant "mieux" pour eux.


Mais qu'ils nous piquent notre graphie, avec notre X et notre N majuscules, là, les petits minuscules, faudra pas se plaindre de croiser "le Zaroff", parce qu'il va être méchant... Vous êtes vaccinés contre le tétanos ? Parce que sa barre de fer risque d'être rouillée lors de la déverrouillée.
ça va saigner. Les points de suture parviendront-ils à refermer les plaies de son envie d'en découdre ? Pas sûr. Filez, loin.


Alors, les petits gars, si vous tombez sur ce post, pensez à changer votre graphie avant que Le Zaroff déboule. Il a le vin mauvais.
Grrrrrrrrr.....

Précision désormais nécessaire : Non, nous n'avons rien à voir avec ces minets. On ne bouffe pas du ronron, nous & on carbure à la vinasse.

jeudi 22 octobre 2009

It's getting dark, too dark to see


Les lecteurs de mon Pas Billy savent que, pour moi, le fait que Kris Kristofferson ait joué Billy The Kid dans le film de Sam Peckinpah, Pat Garrett et Billy the Kid, ça veut dire beaucoup.

Alors, quand l'excellentissime magazine Eldorado a l'excellente idée de s'entretenir avec mon excellent KrisKris d'amour à moi, ça donne forcément de l'or pur sur lequel il faut se ruer, vers l'or, rush, rush..

On y découvre une anecdote purement incroyable et hallucinante sur la première rencontre Peckinpah/Dylan où le pauvre Zim se prend en pleine face la personnalité de taré alcoolique du bon vieux Sam. Je ne vous le raconte pas, mais cela vaut son pesant de beurre de cacahouètes et justifie, rien que pour ces lignes d'anthologie, l'achat de la revue (que n'ai-je su cela avant publication du livre! ).

Si je rajoute le fait que le numéro a la bonne idée de s'arrêter aussi sur Magnolia electric co, Daniel Johnston, John Fogerty (youhou !), qu'il consacre un bon dossier à Big Star, et qu'entres autres potes qui y bossent, on y retrouve un membre historique de BoXoN (celui qui fait du bruit avec une guitare), ce serait bien la grosse loose si vous achetiez votre came chez la concurrence !

mercredi 21 octobre 2009

Le cimetière des éléphants

On fait de drôles de découvertes en grattant Internet.
Il existe un endroit, plus ou moins virtuel, où viennent s'échouer les cachalots, mourir les éléphants et disparaître les dinosaures.
Cet endroit a un nom, le "label" "freeworld" de l'éditeur discographique "floating world".

On y trouve du beau monde dans les rééditions (Sir Douglas Quintet, etc), mais, et c'est là que c'est étonnant, aussi sur le catalogue "nouveautés". C'est ici qu'est sorti le dernier disque d'une de mes idoles, Steve Forbert. Disque, ô combien dispensable sinon pour le fan hardcore comme moi (et encore,je ne l'ai pas acheté, juste écouté sur deezer). Ce n'est pas mauvais. Mais ce n'est pas terrible quand même...
Je connaissais donc ce cimetière, j'y étais passé sans m'y arrêter.

Me revoilà y tomber en recherchant des nouvelles du légendaire Mitch Ryder (cf video de 1966), oui, celui, immense, des Detroit Wheels. Et là, ça fait un peu de la peine.
Il sort son premier album enregistré aux USA depuis 1983, avec Don Was à la production et...
aucun extrait nulle part.
Mais, surtout, il obtient le prix Nobel de la pochette LA PLUS LAIDE DU MONDE DE L'ANNEE DE LA DECENNIE DU SIECLE
ça fait peur, non ? Le graphiste devrait être pendu pas les parties génitales. A moins que ce soit Mitch lui même qui vient d(acquérir un commodore 64, parce que, bon, il n'y aps d'âge pour se mettre à l'informatique.
Seul avis trouvé, celui d'un allemand, sur amazon allemagne, qui dit l'avoir entendu avant sa sortie (!) et assure que c'est bon... Mouais.. Mouaif. Gniarmf.

Chez eux aussi, le dernier Gary U.S Bonds, le génial créateur de "quarter to three" avec un topo sur sa crarrière précisant qu'il a influencé et joué avec "Bruce Springstein" (sic!)

Misère !

Je n'ose pas essayer... ni le Ryder, ni le Bonds...

Faut-il laisser mourir en paix les éléphants ?
Ou écouter ce bon vieux Bo Diddley et chanter"You can't judge a book (by looking at the cover)" ?

lundi 19 octobre 2009

Top of the top #1: images mouvantes des 00's


En bon trainspotter, j'ai décidé que, de temps à autres, je posterai des tops. De tout.
Je sais.
Je connais les limites de l'exercice, les réticences à "classer", "ordonner", et mettre en compétition des choses qui ne devraient pas entrer dans des cases. La vacuité de tout ça. Je sais.
Mais tant pis. J'aime ça.

Je reviendrai un jour sur un TOP 10 des meilleurs films de tous les temps, et notamment sur le travail intéressant de Tanguy Viel au Triangle là-dessus. J'avais vraiment envie de réagir sur certains points (en pour/en contre) là dessus, cependant je n'avais pas de blog à l'époque et je n'osai pas le contacter à ce sujet, plutôt trivial. ça arrive donc.

Commençons donc par un top des films de la décennie, à éditer peu à peu, rien ne saurait être définitif. Toutefois, je vais volontairement tordre ce top attendu en un top "moving pictures" pour inclure des séries.

Autre torsion. Choisir 20 œuvres est suffisamment douloureux, je ne les classerai pas par ordre de préférence, mais par grandes tendances.

1) Pôle "cinéma français"

Premier constat de la décennie : le cinéma français a très bien tenu la route, sachant insuffler du vent neuf dans la tradition de la marge.
Je garderai 5 films :
  • Notre musique - Jean-Luc Godard
Le maître assure encore. Il a offert avec ce film sa grande œuvre de la décennie (avec son expo à Beaubourg) après uen série de films décevants (Eloge de l'amour, For ever Mozart). Notre musique, en mêlant différentes esthétiques godardiennes réussit un film cohérent, neuf, puissant.

  • Roberto Succo - Cedric Kahn
  • Lady Chatterley - Pascale Ferran
  • Saint Cyr - Patricia Mazuy
Trois films qui revisitent à la française, une façon d'aborder le genre. Le film de serial-killer ou le "film en costumes". Chacun, à sa façon, replonge ça dans le réel (Kahn & Mazuy notamment) avec intelligence. Le Succo de Kahn est admirable de distance, le Saint-Cyr est bien plus Rock'n'Roll qu'il ne semble et Lady Chatterley est un grand film politique.

  • Une pure coïncidence - Romain Goupil
La DV a fait sa révolution cette décennie, Goupil l'emploie avec justesse, dans un F For Fake qui se prend pour Ocean's eleven. Film politique, oui, mais surtout un beau film de copains, un film de braquage, un beau hold-up jubilatoire du spectateur.

2) Pôle cinéma ricain

Ils s'en sortent aussi, les bougres. Notamment grâce à une poignée d'auteurs qui confirment leur talent. Ah, oui, pas de Lynch, ici. No Comment.
  • Paranoïd Park - Gus Van Sant
  • Elephant - Gus Van Sant
  • Gerry - Gus Van Sant
  • The yards - James Gray
  • La nuit nous appartient - James Gray
  • Revelations - Michael Mann
  • Bully - Larry Clark
Cette décennie, Van Sant s'impose définitivement comme un grand cinéaste, Gray apparait dans toute la splendeur de son classicisme noir, Mann fait illusion un temps, et Clark réussit son coup de poing.

3) Pôle "séries"
La nouveauté de la décennie vient de là où on attendait plus rien : la télévision. Enfin adulte, elle produit, sous l'impulsion de HBO la meilleure nouvelle cinématographique depuis longtemps. Et, elle bouleverse les dogmes : l'auteur est un "créateur", plus le réalisateur. Scandale ? Régression au temps des nababs ? Il suffit de voir les fleurons de ces créations pour être fasciné, et remettre en question pas mal de nos certitudes sur : le réalisateur, le producteur, le format vidéo, la projection... ça vaut bien une inclusion dans le top !
  • The Wire - David Simon/Ed Burns
  • Mad Men -Mattew Weiner
  • Deadwood - David Milch
4) Pôle comédie US
En voilà une nouvelle nouvelle ! La comédie US est de retour après trois décennies de vache maigres où les John Waters étaient bien rares. Si Apatow est un grand ouvrier de cela, c'est, à mon avis, plus en tant que producteur que réalisateur, même s'il est loin d'être un manche. Deux noms se détachent : Jared Hess et Adam Mc Kay, réalisateurs de films hilarants. Et un génie comique : Will Ferrell. Évidemment, ce retour a été possible grâce aux frères Farrelly qui, s'ils semblent fatigués, ont remis du piquant adulte dans un genre que l'on cantonnait au public familial.

  • Ricky Bobby, roi du circuit - McKay (ce titre français ! Pfff) (mention à Step Brothers du même)
  • Napoleon Dynamite - Jared Hess
  • Fous d'Irène - Peter Farrelly

5) Le pôle "Animation"
Où le génie de Miyazaki explose et maintient sa magnificence avec deux films formidables, où les studios Pixar parviennent à un degré de création, d'invention rarement atteint. Ils préparent également la décennie suivante grâce à la 3D, qu'ils semblent vouloir utiliser avec intelligence.

Ponyo sur la falaise - Miyazaki
Les Indestructibles - Brad Bird...


Mentions à :
Lantana - Ray Lawrence
Morse - Alfredson
Les démons à ma porte -Jiang wen
No Direction Home: Bob Dylan - Scorsese
Oss 117 : Rio ne répond plus -Hazanavicius
Le petit lieutenant, Valse avec Bachir,... etc etc

samedi 17 octobre 2009

Douce suite campagnarde


En tant que leader de "Hearts & Flowers" (un nom, une époque !), Larry a prouvé qu'il avait bon goût (reprises d'Ochs, Neil, Hardin...), mais les albums avaient ce quelque chose en moins - ici, peut-être des choses en trop dans les arrangements - qui faisait que ça coinçait en route, et on se mettait assez vite à la lecture du type "Skip>>Skip>>skip>>skip>>".
Dans ce seul album solo de 1971, Larry Murray est à son meilleur niveau, ce qui rend d''autant plus surprenant le fait qu'on n'ait plus du tout de nouvelles de lui depuis (je n'ai rien trouvé !).
Bien sûr, c'est très "sous influence", notamment de Neil, mais aussi des lectures de Neil par Dion (avec un léger "tadadadatuttut" fredonné sur un titre qui a été pompé sur le voisin), mais aussi un peu de Band, une grosse louche de Flyin' burrito brothers, une poignée de choeurs gospel inattendus. J.D. Souther est en studio et joue un peu de tout.

Cela donne un très bel album, parfait pour traverser la campagne, je teste cela tous les jours avec plaisir.

Pas de mp3 sur ce blog ; pour différentes raisons, la principale étant l'incendie de la grande bibliothèque d'Alexandrie (connue aussi sous le nom de "cramage complet de mon disque dur externe"), emportant dans le désastre ma discothèque virtuelle... Les mp3 envolés, mes CD restent...

Mais youtube propose plusieurs titres en écoute (avec la pochette en visuel)
All as I need is friend
Big Bayou
When I see Jamie
Sweet country suite

L'album s'appelle Sweet country Suite.

vendredi 16 octobre 2009

L'anti-rouge et le noir.

Pickup on South Street de Samuel Fuller devient, en France, Le Port de la drogue.
Le microfilm politique devient criminel
Les communistes des trafiquants.
Les "cocos" ("commies") des "passeurs de came".

L'état français, en passant par les studios, devient dialoguiste. Ne pas heurter les français avec de l'anti-communisme américain. Ménager les sensibilités. Alors "on" intervient, et on récrit une quinzaine de passages du dialogue pour donner autre chose. Un détournement "situ" d'état.

Le film ne l'est pourtant pas tant que ça, "anti-communiste". Certes les méchants sont des "rouges", on parle de patriotisme, de refus de trahir, certes on est en plein McCarthysme mais, tout en s'attaquant aux "rouges", Fuller s'arrête sur les miséreux de l'Amérique, les Pick-pockets, les filles légères, les indics, les bas-fonds. La marge. Le héros habite d'ailleurs sur un cabane sur le fleuve, à la marge de la marge de la ville. Le détournement d'état a cet avantage là de montrer que, derrière le discours (une quinzaine de mots), le film est bien plus social que réac. Fuller va à l'essentiel et ne s'attarde pas sur le terrain politique. Seuls l'intéressent l'amour, la haine, l'action, la mort. L'action. Ce champ de bataille de son cinéma.
S'il y a une réelle opposition ici, c'est entre le noir et le blanc (le contraste est superbe et la copie proposée en dvd par Carlotta lui fait honneur), le sec et le moite, le froid et la chaleur sensuelle.

Fuller réussit un grand film noir.
Une scène de baignoire qui semble avoir marqué JLG

Vu en VO, les changement de la VF sont explicités dans les riches bonus du dvd. Le transfert est magnifique.

mercredi 14 octobre 2009

Faceplouc, freaks et vampires à Marienbad

Les inventeurs de la première machine à créer des poèmes sonores, précurseurs de l'e-criture, le "speak and Spell" sont, comme la famile "Murphy" ci-dessous, de beaux représentants du portrait à la "sexy people".
Deux ans que des photos comme celles-ci inondent ce blog magnifique et fascinant :
http://www.sexypeople-blog.com/

Et je trouve que ça change des boys from the casino dance with their shirts open like Latin lovers along the shore ...

Leur côté "Freaks" me permet aussi de ne pas trop m'attarder sur l'avant dernier film vu, le Dracula de Tod Browning qui n'est pas ce qu'il fait de mieux. Vu peu de temps après le Vampyr de Dreyer, et une nouvelle vision partielle du Nosferatu de Murnau, la comparaison est assez accablante pour Browning.

Puisque l'on parle de Vampyr, il a ceci de particulier d'être un des rares films à la construction "onirique" qui m'ait plu (avec "La maison du Dr Edwards" de Sir Hitch'). D'habitude, que ce soit chez Lynch (Mullholland drive), Bunuel ou Fellini, je suis plutôt imperméable à l'onirisme au cinéma. Nouvelle victime hier, L'année dernière à Marienbad de Resnais m'est tombée des yeux malgré ses nombreuses qualités, notamment visuelles. Je ne rêve pas, ceci explique peut-être cela. Mais ces strates de consciences qui se mêlent ne titillent pas mon cerveau comme elles semblent censées le faire...
Bah ! Resnais a réalisé d'autres films magnifiques sur lesquels je retourne souvent.

My dusty road (avec ma valise en carton)


Le facteur, qui est une factrice, est passée ce matin. Dans sa hôte, elle avait mon coffret Woody Guthrie, My dusty road.
kèsseuséssa ?
Physiquement, c'est une valisette, en carton, recouverte d'un imprimé imitant la toile et avec un beau fermoir en fer. A l'intérieur, trois petits fac-similés rigolos mais anecdotiques, un livret d'environ 70 pages détaillant le contenu, avec un topo pour chaque chanson et quelques reproductions de textes et dessins de Woody.
Et 4 CD.
Là, je vous rappelle que l'œuvre de Woody est tombée dans le domaine public et que, par conséquent, pour 10 fois moins cher, on trouve des grosses compiles plus ou moins bien faites avec autant de titres. La plupart du temps le son n'est pas formidable (à moins de passer par les Folkways, et encore...), souvent nettoyé au karcher (comme chez Not now, même si j'aime bien les efforts de cette boîte).
Pour ce coffret, Rounder nous offre non pas un nettoyage de vieux masters, mais carrément la digitalisation récente de nouveaux masters métalliques retrouvés en 2003. Le son est absolument net, précis, impeccable. Je n'avais jamais entendu Woody de façon aussi nette.

Les 4 CD sont "découpés" ainsi :
- un "greatest hits" ; ce qui est assez stupide comme titre, et le choix est assez peu pertinant : il y a un inédit, et certains de ces chefs d'oeuvre comme Pastures of plenty sont absents du coffret (car absents de ces "nouveaux" masters je suppose). Mais peu importe, on retrouve un beau "this land is your land" avec une intro de guitare différente de ma version précédente, un "ship in the sky" que je ne connaissais que par la version de Cisco Houston, etc.
- un "woody's roots" tout beau, avec "buffalo skinners" et "Chilsom trail"
- un "woody the agitator" avec des protest songs et des hymnes anti-nazis (j'avais déjà ça sur l'interessante compile Folkways sur cette période)
- un "Woody, Cisco and Sonny" qui m'enchante car il fait la part belle à Cisco Houston qui, rappelons-le est son vieux compagnon de route et dont son disque de reprises reste la meilleure façon de découvrir Woody, par sa voix grave et chaude plus avenante que celle du maitre. Le toujours excellent Sonny Terry apporte la folie furieuse de son harmonica et une touche plus blues à l'ensemble.


Le coffret comprend 6 inédits, dont quelques bœufs. Il est plutôt destiné aux fans*.
Ça tombe bien.

Et puis, quand on vous demande d'emporter un disque sur un île déserte, le fait d'avoir la valise avec, c'est bien pratique...


* Les néophytes pourront se rabattre sur la compile et le Cisco Houston précédemment indiqués

NB : passer par amazon.co.uk, ou le marketplace d'amazon france vous fait économiser 1/3 du prix.

mardi 13 octobre 2009

Pépé a posé une quiche sous le sapin...


Ayé !
Bob Dylan a sorti son album de Noyel.

Bon. Comment dire ? Hum... Euhhh. Errrr...

Disons que nous avons deux solutions :
1) Prendre ça au premier degré et être horriblement gêné. Se dire qu'être fan de Bob, c'est pas un métier facile tous les jours...
2) Imaginer que c'est le même Bob qui a été retrouvé bourré dans un jardin il y a peu. Et là, ça marche. On voit Bob en Bad Santa, totalement fait devant l'église de Saint Nicholas, beuglant à terre des chants noëls entre deux vomis qui se collent dans ses cheveux, horrifiant les grenouilles de bênitier. "Heuark. Hey, Toi, la vieille ! Hey, tu veux tâter mes Jingle Balls, jingle Balls ? Allez, viens voir mon beau sapin, roi des forets...!"

Son Winter wonderland, vu sous cet angle, c'est hilarant...

Que ne nous faut-il pas inventer parfois pour écouter notre pépé Bob jusqu'au bout...

lundi 12 octobre 2009

Fable : le Jamie T. et le Superstition

Lorsque j'ai gouté le Jura Superstition, ça a bien pété en bouche. Pourtant pas trop porté sur les tourbés, je fus séduit illico. Bien foutu, il m'a tapé dans le palais, galoche maltée. Je me le suis payé illico.

Lorsque j'ai écouté le Jamie T, kings & queens, ça a bien pété dans les oreilles. Pourtant pas trop porté sur les anglais, ni sur la pop-rapée-énergique, je fus séduit illico. Bien foutu, il m'a tapé dans le tympan, onde dansée. Je me le suis payé illico.

En deux jours, l'idylle a mal tourné.

Jura Superstition avait des seins en silicone, un Q.I. d'huître, et des poses artificielles. Jamie T. s'est révélé clinquant, fatigant, bavard et bruyant.

Comment appelle-t-on le contraire d'un grower ? une baudruche ?


Je le sais, pourtant, que le racolage n'apporte rien de bon, que l'effeuillage subtil de beautés cachées est bien plus savoureux.
J'ai désormais un disque que je n'écouterai plus et un Whisky qui ne me cache plus rien. Il prendront la poussière quand les discrets à l'abord Eilen Jewell ou Maccallan fine oak, avec l'air de ne pas y toucher, me dévoileront encore leurs secrets les plus enfouis.

Lâchez la sauce (piquante) !



Une bonne sauce piquante, sans sel, avec un monsieur plus ou moins déguisé en cannibale pour la vanter, ça vous dit ?

Mouaif.

Et si je vous dit que le monsieur jouait un gros tambourin pour le Paul Butterfield band...

Mouaif.

Et si je vous dit que le monsieur a une discographie plus belle que la plupart des guitaristes connus...

?

Qu'il ressemblait à ça,il y a 40 ans :
?

Qu'il a joué dans 80% des grands albums de folks ricains des 60's :
Sur le Freewheelin et le Bringing all back home de Dylan, sur la BO de Pat Garrett & Billy the Kid mais aussi chez Joan Baez, Tom Rush, Buffy Sainte Marie, Richard & Mimi Farina, Richie Havens, Ramblin' Jack Eliott, Eric Andersen, Carolyn Hester, Gordon Lightfoot, Hoyt Axton, David Ackles, Odetta, Fred Neil... ça donne plus envie de tâter sa sauce, tout de suite...

Ce "brother bru bru" n'est autre que Bruce Langhorne, entré dans la légende du rock pour avoir inspiré à Dylan un personnage légendaire désormais : Mr Tambourine Man. Rien que ça.
Langhorne et son grand tambourin

C'est étrange de se dire que, en 2009, monsieur tambourin est le patron d'une boîte de sauce piquante sans sel. Bon sang de bon dieu de merde, que foutent tous les néo-folkeux actuels pour le laisser se plaire là-dedans au lieu de le prendre comme guest en tournée et en studio... ? Ce gars qui, noir dans les 60's, en plein combat pour les droits civiques, a joué avec tous les folksingers les plus imminents du mouvement doit avoir des tas d'histoires à raconter, et un sacré talent qui n'a pas pu se perdre...

J'exige un vrai come-back ! (au lieu de faire un album de chansons de Noyel, le Bebert Zimmerman pourrait se souvenir de ses vieux amis)

Bruce Langhorne est l'auteur d'un seul disque. Il s'agit de la B.O. du film The hired hand, avec Peter Fonda et le génial Warren Oates.
Ce disque, des plus intéressants, annonce en certains points le Ry Cooder de "Paris, Texas", en plus sombre et la B.O. de Deadwood en bien des points.
Le disque vaut son pesant de sauce piquante, il pose une belle ambiance, jouant sur des notes isolées, les violons, le bottleneck et le picking .
Testé et approuvé.

Quant à la sauce, est-elle aussi bonne que le disque ? L'ai-je gouté ?
Je ne vous le dirai pas.

Car si je vous dis que je ne l'ai pas fait, vous allez penser que ce n'est pas très professionnel...
Et si je vous réponds que je l'ai commandé, je passerai pour un taré.



The hired hand - Bruce Langhorne