jeudi 30 décembre 2010

La beauté pour les nuls




La beauté, mes chers enfants, n'est pas forcément l'aboutissement d'une technique, ni le but recherché par un art.
La beauté c'est une pochette de Smithsonian Folkways.
La beauté c'est aussi le disque à l'interieur, aussi beau que la pochette.
& le silence autour.

Prenez vous ça dans la gueule, les amis.
Laissez tourner, tourner, c'est lent et profond, mes bien chers frères...
Bonne année.

l'album : http://www.deezer.com/listen-4415595
La "feuille" folkways : http://media.smithsonianfolkways.org/liner_notes/folkways/FW02362.pdf

mardi 14 décembre 2010

2011 a déjà son album de l'année

Terry Allen n'a enregistré aucun disque depuis 1999. Il a, en 10 ans, juste participé à quelques duos et enregistré une chanson sur un Tribute à Doug Sahm (disque qu'il a produit).

L'annonce dans cette petite vidéo, tournée il y a un mois, d'un album en préparation (à son rythme) est donc une excellente nouvelle (pour 2011 ?). Il y explique aussi comment il a co-écrit cette chanson à propos de son chien buté par un chasseur avec son pote Guy Clark, en se foutant bien de sa gueule au passage .

Pour ceux, la plupart d'entre vous, qui ont raté mes différents posts sur lui lors de la période "un violon, un jambon", je vous incite à découvrir ce gars qui, pour moi, est un songwriter de tout premier plan. Essayez vite "Juarez" ou "Lubbock (on everything)".

La découverte de l'œuvre ce gars est la plus importante claque musicale reçue depuis 15 ans. Il trône désormais dans mon panthéon personnel, avec Ochs, Hardin, Dylan, Newman, Springsteen et Holly. Il a ce côté storyteller du boss, ces longues ballades piano à la Dylan, cette ironie de malade de Newman, il vient de Lubbock, comme Buddy Holly, parfois politique à la Ochs... Il est vraiment à la croisée avec l'expérimentation artistique, musicale et poétique. Allen est donc devenu très logiquement mon chanteur de Country préféré et j'ai découvert grâce à lui toute cette country intello autour de la scène de Lubbock.
Allen est aussi un artiste contemporain reconnu qui a bossé sur plusieurs projets très expérimentaux.
Une figure majeure et inconnue sera de retour en 2011. Suivez ça de près.

Petite nouvelle chanson à l'orgue "Queenie", précédé d'un speech parfait.


vous pouvez poursuivre par l'interview.

Toute une série de chansons enregistrées lors de ce concert rencontre le mois dernier au Kessler est disponible sur youtube, notamment ces 5 minutes là, où, après une lecture sèche, il enchaîne sur New Dehli freight train, une de ses chansons les plus fougueuses (prêts pour la claque ?) :


tout est là : http://www.youtube.com/results?search_query=kessler+terry&aq=f

mardi 23 novembre 2010

Punch sans CHiPs

Antifogmatic est son nom. Bonjour. Elle éloigne le brouillard. Mon nom est Punch Brothers. Je vous présente une machine révolutionnaire. Merci d'être venus si nombreux.
Antifiogmatic est ausi le titre du nouvel album des Punch brothers, qui n'ont pas inventé le fil à couper le brouillard au couteau, l'antifogmachine, c'est, en slanglais, le coup de booze qui vous débarbrouillarde, ainsi, on pourrait dire que le verre de "thrill Hill vaults" en dvd d'hier était une Antifogmatic.
J'étais pas bien, et zou.
Là, c'est pareil, l'album n'est pas particulièrement joyeux, mais il vous soigne vite. Il ressemble un peu à cet état qui suit une migraine, quand la douleur se barre, quand nous redevenons lucides : c'est un très bon album, très étrange. Il a l'étrangeté des ManMan mais en étant aussi propre que Sufjan. Tout se mélange étrangement bien : pop, bluegrass, harmonies vocales, mini touches Klezmer.
A écouter. Pour dissiper les malentendus brouillardeux que je viens d'établir, l'antifogmatic, c'est automatique.
Nous vous souhaitons une bonne dégustation, comme on dit chez nous, les Haägen Daäs.


Oui, j'ai fait trois posts en 15 heures, presqu'autant qu'en trois mois. Et alors ? "j'ai envie de dire "et alors"". J'ai envie de dire aussi : "ça m'énerve ce tic de dire "j'ai envie de dire". quand j'entends ça j'ai envie de dire "eh bien dis-le au lieu de dire que tu as envie de le dire", quand on part pisser on ne dit pas systématiquement "j'ai envie de pisser", non mais c'est vrai ! En plus, avec ces conneries, je ne sais plus du tout où j'en suis de mes guillemets, il va falloir les fermer, il falloir fermer, monsieur. Monsieur, on ferme.. monsieur ? Déhors ! déhors ! Bon. ça c'est fait.
C'est énervant aussi les "Bon, et bien ça c'est fait". J'avais envie à la fois de le dire et de le dire. De dire "Bon et bien ça, c'est fait" et de dire que c'est pénible d'entendre ça à tout bout de champs, même en ville. Puisqu'on discute de tout et de rien (oui, je dois travailler, je traîne des pieds), je me remets à écrire un peu, les amis (et les autres), ça va concerner le rock. Mais ce n'est pas pour tout de suite.
Et je vous rappelle que dans le post de l'autre jour, je vous conseillais de vous offrir "offrez des pissenlits", ne l'oubliez pas.

C'est bon, le punch, brother, mais ça tape. Fouyoyou.

Promesse déjà tenue, promesses à venir

Depuis le dernier billet, j'ai vu la partie2 du dvd2 du coffret "The promise" du Boss : promesses tenues. Images d'archives en studio en 76 ou 78, 5 ou 6 live, ça suffit à mon bonheur de voir un boss maigroulet s'inventer des histoires, inventer des paroles sur Jimmy Iovine, voir "Miami" et Bruce, la vingtaine rigolarde.

Autre promesse : Sarah Jarosz, meilleur album de 2009 ? découverte en 2010 pour ma part, avec son superbe "song up in her hand" à la pochette si cucul que bien des amateurs de Gillian Welch ont dû passer à côté.
Si je persiste à penser qu'Eilen Jewell est la plus sérieuse prétendante au trône de la reine fainéante Gillian, Sarah pourrait bien vite lui griller la politesse : plus roots, plus banjo qu'Eilen qui aime trainer dans des contrées jazz, folk ou Nashvillesques...

Sarah Jarosz dépose, début novembre, une nouvelle promesse : un nouveau 45 tours. Oui, "my new 45" vient de sortir... Mais il a un GROS défaut, un énorme défaut : il ne contient, comme tout 45t, que deux chansons. La première est assez brumeuse, "my muse", pas forcément très très enthousiasmante. La seconde, une cover de Bill Withers, "grandma's hands" est tout ce que l'on attend de la petite (elle est née en 1991). Pfff des promesses, toujours des promesses...
(il est sur deezer)

dimanche 21 novembre 2010

Pissenlits, belle promesse, murs, raretés, piratesse et petites pépées

Il est entendu que ce blog ne meurt pas du tout, il a juste un rythme inférieur à la normale, son pouls est lent, il fait froid : il hiberne, en toutes saisons.

Une fois cela établi, plus de pression, on y va, pour un récapitulatif en tous sens.

Tout d'abord, on saute au plafond, on le touche, on ne se fait même pas mal, ouais, même pas mal, parce que le coffret "The Promise" de Springsteen est sorti, qu'il a traversé des mers pour arriver dans ma boîte aux lettres, que je l'ai remonté chez moi, ouvert, observé, écouté.
Je n'ai pas encore regardé les 3 DVD, nous y reviendrons plus tard par conséquent.
Les 3 CD ont, eux, déjà bien tournés.
La remasterisation de Darkness ne casse pas des barres à un canard à trois barres. Elle est bien là. Mais, test à l'appui, n'est en rien aussi impressionnante que celle de Born to Run. Mais l'album reste le meilleur album du monde du boss, alors il tourne, depuis 32 ans dans le monde, depuis 21 ans chez moi. J'ai déjà usé deux cassettes et un CD, un coup de neuf fait du bien.
The promise casse les barres attendues dès le premier titre, un Racing in the street plus rude que la version définitive (que je préfère toujours), avec un harmonica repris 20 ans plus tard sur the Ghost of Tom Joad. Si je connaissais certaines chansons de ces "inédits", comme Candy's boy, la qualité est incomparable aux bootlegs, la sélection impeccable... Les titres oscillent entre du post Born to run et du pré-The River, les titres donnés à d'autres sont ici tous supérieurs à ce que ces autres en avaient fait (Southside Johnny, Fire, etc). Seule la démo de Because the night échappe à cette règle, car Patti Smith l'a ensuite bien boostée, avec Iovine, mais ce serait une erreur de trop la comparer car cette version plus lente a toute sa place sur The Promise.
Quant à la mise en coffret, mamma mia ! ma que bellissima ! reproduction de notes, photos superbes, l'objet est à tomber. Mais nous ne tomberons pas, nous sautons aux plafonds, et restons scotchés, high.

Forcément, vous dire du bien de Butcher Holler, l'album de reprises de Loretta Lynn par Eilen Jewell après ça, ce serait un peu terne... Mais sachez que l'album est extrêmement agréable, la voix de la miss toujours si brillante, les textes de Lynn d'une incroyable modernité... Les compos, elles sont très classiques,et, c'est un compliment déguisé, inférieures à celles de Jewell sur ses premiers albums que je ne cesse de vous recommander.



Contre-pied publie ces jours-ci, Offrez des pissenlits de Patrice Luchet. Les textes de Patrice sont de véritables skate-parks syntaxiques et sémantiques où le lecteur se perd, dans lequel il glisse d'un sens à un autre d'une direction à l'autre. Petite (32pp) merveille nécessaire : OFFREZ Offrez des Pissenlits, c'est le pied.

Le paragraphe que vous venez de terminer est petit, mais indispensable. Relisez-le un peu, s'il vous plaît.

Contre-mur a aussi sorti deux nouveaux poèmes-muraux, l'excellent "Name dropping" d'Eric Giraud et, de Chantal Neveu, "je suis venue faire l'amour" : faîtes le mur !

Je me suis enfin procuré Rarities de Buddy Holly, qui contiennent la totalité des "appartment tapes", non dubbées, et surtout pas daubées pour un sou : Buddy, seul chez lui, brut, inspiré et formidable.


Alors, oui, je viens de reparler d'un disque après un livre, cela manque de cohérence d'après vous ?
Mais la cohérence, on l'empapaoute, les amis ! La preuve : prenez un réalisateur italien d'un certain âge, accusé à tort par quelques sombres cons ignares et aveugles d'académisme (alors que c'est un moderne incroyable depuis le départ), mettez lui Bud Spencer dans les mains, un vieux Bud spencer, et faîtes lui tourner, en italien une histoire de piratesse chinoise en Chine, mais également dans un théâtre coquin (hein ? kékidi, c'est quoi cette phrase mal faite), agitez, et voilà "En chantant derrière les paravents", un nouvel enchantement d'Ermanno Olmi enfin en DVD. C'est un film dont on sort enthousiaste car c'est là une œuvre véritablement EXTRA-ordinaire, qui ne ressemble à rien d'autre. Seul Olmi peut faire ça, comme Godard fait du Godard, en se foutant des courants, des habitudes, des conventions. J'adore Olmi depuis que j'ai vu plein de fois enfant "L'arbre aux sabots", depuis que j'ai vers 15-16 ans "Longue vie à la signora", "La légende du Saint Buveur", puis, étudiant, "Le temps s'est arrêté" et, plus récemment "L'emploi", "Le métier des armes". Je n'ai pas peur de crier bien haut que ce gars est mon réalisateur italien favori, et, oui, je sais que d'autres ont fait des trucs pas mal... Olmi, le réalisateur le plus sous-estimé du monde ? C'est un maître, un inventeur, un auteur, avec un regard rare.

Bien évidemment cet extrait n'est en rien représentatif d'un film qui passe de ces intérieurs à l'extérieur, des couleurs marquées à des tons plus sobres et sombres, de personnages à d'autres...
en voilà un autre :


sauf que bon, ça peut ressembler à ça aussi...

Voilà de quoi faire un mois, non ?

mardi 2 novembre 2010

c'est tout vu : septembre / octobre 2010

Helpmates -Parrott (Laurel &Hardy) - ****
Come clean - Horne (Laurel & Hardy) - ****
Do detectives think - Guiol (Laurel & Hardy) - ****
Chinatown - Polanski - *****
L'aventurier du Texas (Buchanan rides alone)- Boetticher - ***+
Casablanca - Curtiz - *****
Archipels Nitrate - Pazienza - ****
La vie est belle (it's a wonderful life) - Capra - *****
The swimmer - Perry - *****
Kids - Clark - ****
Heartworn Highway - James Szalapski - ****
L'énigme du Chicago Express (The Narrow Margin) - Fleischer - ****

Séries :
Mad Men : fin de la saison 3 - *****
Eastbound & down - fin saison 1 - *****
Desperate Housewives - parties de la saison 6 - **

Les vivants et les morts - 1,2, et 8/8 - *

Je n'ai toujours pas le temps de poster quoique ce soit... Ni d'écrire... ni rien... Je n'ai presque rien vu en octobre...
Résumons :
- Heartworn Highway est un excellent doc à voir pour qui aime la country intello mid 70's
- The narrow margin est un très bon film noir même si ce n'est pas un chef d'oeuvre
- un Boetticher m'a déçu (et un Mann, hier aussi, si, si)
- Laurel et Hardy sont rigolos. Mais on n'atteint pas, sur ces bons courts, les meilleurs Keaton ou Chaplin. A suivre.
- The swimmer est vraiment un film totalement barré de gros taré avec un Lancaster plus qu'étonnant là-dedans. A voir.
- Il existe tout un pan du cinéma belge d'avant-garde à découvrir. Un double dvd est sorti que je mets sur la liste du père Noyel. Et, il me faut partir en chasse de "l'imitation du cinéma" de Marcel Marien...
-Eastbound & down est une série à voir absolument par tout être sensible à l'humour de Will Ferrell.

Voilà, ça suffira pour les deux mois qui précèdent ! Je retourne bosser.

mardi 19 octobre 2010

à la bourre

Le blog a été déserté une fois de plus, mais, cette fois ci, j'ai une bonne excuse : j'ai été happé dans un vortex.
Si ! J'ai même un mot.

Je n'ai pas le temps de faire un post, alors je vais faire une liste des posts que je n'ai pas faits, et je reviendrai peut-être dessus :
- le premier anniversaire de ce blog
- les retours sur les cafés litt' de Montélimar : Dicenaire, Espitallier, Claro, Senges....
- Une soirée BoXoN excellente, avec Sophie au top, un grand Georges H... (Box' a une page facebook, au fait)
- La vision de l'excellent doc HEARTWORN HIGHWAY avec un Guy Clark au top et bourré comme un âne, un Townes Van Zandt qui fait fondre un homme en larme, un Steve Young parfait....
- Les lectures de Cosmoz, Robert Filliou et sa"recherche", l'almanach Vassiliou, le dictionnaire du Pire, etc etc etc (j'ai promis de parler de 1000 livres, je n'en ai fait aucun)
- les albums de Quentin Sirjacq, Sarah Jarosz, Bertrand Belin, Georgie Fame, la découverte de Jerry Reed (essayez donc "explores country guitar" les copains ! )....
- mon "c'est tout vu" de septembre, avec The swimmer, du Laurel & Hardy...
- la mise en ligne sur dailymotion des mes 47 minutes de lectures à La Baule
- la mise en ligne par les cowboy junkies des premiers titres et démos de leur album de covers de Vic Chesnutt...

Bref : plus je prends du retard, plus j'ai de choses à dire...

Ohhhh puis, oh !! on se fait un post ? Allez.... mais lequel ?
Disons... Mmmmm... plouf plouf... ah ! OK.

Jerry Reed a une tête qui me disait quelque chose.. Je l'avais déjà vu.. mais où ? boule de mystère gommeux.
Puis, cela m'est revenu, j'ai retrouvé, je l'ai déjà vu ailleurs que sur lui-même : sur James Cagney à qui il a emprunté le visage (voir la pochette d'Alabama wild man)
Moins vaseux, je l'ai déjà entendu, chanté par notre (burger) king adoré, le garçon ayant écrit "Guitar man" , merveille des merveilles.
Excellent guitariste, il a multiplié les albums, excellents et merdiques, fin 60's début 70's. Entre crooner et swamp crocodile, entre country singer de gauche et délicat entertainer, il est tout à fait dans la veine de l'Elvis de Guitar man, effectivement. Il y a des trucs à dépoussiérer dans le tas.
J'ai testé trois très bons albums à ce jour:
- Alabama wild man : un premier titre qui tue et le reste qui assure vraiment derrière
- Lord MrFord : plus rock, très bon. Quelques scories au milieu des pépites.
- et surtout, ce magnifique "Jerry Reed explores guitar country" où l'on retrouve ce son américain si 69, avec ces guitares sèches, ces pianos,... Les arrangements de son Barbara Allen semblent sortis de la même session qu'In the Ghetto. L'album est composé essentiellement de classiques réinventés. Le travail sur "Georgia on my mind" est reconnaissable à la première note, il s'agit, je suppose, de la version qui a dû inspirer à Willie Nelson son Stardust... Willie ! petit voleur ! Canaillou !
Chaudement recommandé, je colle sur l'album virtuel mon sticker virtuel "Recommandé par NotBilly !"
Tout ça est sur deezer, entre autres...

Je reviendrai quand le Vortex voudra bien me lâcher la patte...

samedi 11 septembre 2010

TOP 100+20

Pour un tout autre lieu, j'ai pris le temps de faire un top120 (oui, 120, pourquoi pas, après tout) dans lequel j'ai précisé (ici en rouge) les films de mon top 20. Le classement est alphabétique, ce qui n'est pas plus mal. Alors, quitte à l'avoir fait, autant le coller ici aussi. Bien sûr, ce sont mes films favoris, pas forcément les meilleurs films du monde. Ainsi, si "L'année dernière à Marienbad" est peut-être un meilleur film que "Ricky Bobby, roi du circuit", je préfère pourtant le second au premier. Voilà pour la mise au point d'usage avant ces vains classements que j'aime pourtant tant. Bien sur, il doit y avoir des oublis impardonnables. De plus, c'est un top des longs et moyens métrages, j'ai enlevé les courts métrages géniaux de Richter, Renoir, Vigo...

A bout de course / Lumet

3:10 to Yuma / Daves
A bout de souffle / Godard
A nous la liberté / Clair
affranchis (les) / scorsese
Agent X27 / Von Sternberg
Alphaville / Godard

America America - Kazan
Apportez-moi la tête d'Alfredo garcia / Peckinpah
Arbre aux sabots (l') / Olmi
argent de poche (l') / Truffaut
Au dessous du volcan / Huston
aurore (l') / Murnau
Bad lieutenant / ferrara
Balade sauvage (la) (Badlands) / Mallick
Bande à part / Godard
Brigadoon / Minnelli
Bully /clark
C'était demain / meyer
Cabaret / Fosse
Casino / Scorsese
Cérémonie (la) / chabrol
Certain l'aiment chaud / Wilder
chaines conjugales /Mankiewiecz
chasses du comte zaroff (les) / shoedsack & pichel
chevauchée de la vengeance (la) (Ride lonesome)/ Boetticher
chiens de paille / peckinpah
chungking express / wong kar wai
collectionneuse (la) / Rohmer
Comme la lune - Joel Seria
Comme un torrent - Minelli
dead man /jarmush
Demoiselles de rochefort (les) / Demy
démons à ma porte (les) / jiang
Desperate living / Waters
Destin (le) / Chahine
Dictateur (le) / chaplin
Elephant / van sant
Emploi (L') - olmi
En quatrième vitesse - aldrich
Falstaff / welles
Famille (la) / Scola
Fat city / Huston
fenêtre sur cour / Hitchcock
fous d'Irène / farelly
Frankenstein / Whale
Furie / lang
gaucher(le) / penn
gens de dublin (les) - Huston
ghost dog - jarmush
Hiroshima, mon amour / Resnais
homme de l'arizona (l') aka the Tall T /Boetticher
homme de la plaine (l') /mann
homme qui tua liberty valance (l') / Ford
homme sans frontière (l') (The hired hand) / Fonda
Impitoyable / Eastwood
impossible monsieur bébé (l') / hawks
Jetée (la) / marker
JLG/JLG / Godard
Johnny Guitare / ray
Lady Chatterley / Ferran
Le dernier des hommes / Murnau
Lenny / Fosse
Limier (le) /mankiewiecz
Longue vie à la signora / olmi
M le maudit/ Lang
malin (le) / Huston
Marché de brutes (Raw deal) / A. Mann
mépris (le) / godard
meurtre mysterieux à manhattan / Allen
Mon oncle / tati
mon oncle d'amerique /resnais
Monika / Bergman
Narcisse noir (le) / Powell & Presburger
No sex last night / Calle
Noces rouges (les) / chabrol
Nosferatu / murnau
Notre musique / Godard
Nous nous sommes tant aimés / scola
nuit du chasseur (la) / Laughton
osterman week-end / peckinpah
Paranoid Park / Van Sant
Party (la) / Edwards
Pat Garrett & Billy the Kid / Peckinpah
Pauline à la plage / Rohmer
peau douce (la) / truffaut
Persona / Bergman
petite marchande d'allumettes (la)- Renoir
Pierrot le fou / Godard
port de l'angoisse (le) / Hawks
port de la drogue (le) / Fuller
portrait de Dorian Gray (le) - lewin
psychose - Hitchcock
Quand la ville dort / Huston
Reflets dans un oeil d'or / Huston
Ricky Bobby, roi du circuit - Mc Kay
rivière sans retour (la) - preminger
Roberto Succo / Kahn
ruée vers l'or (la) / Chaplin
Sherlock Jr - Keaton
soif du mal (la)/Welles

soudain l'été dernier / Mankiewiecz
Star 80 / Fosse
Sueurs froides (Vertigo) / Hitchcock
Temps modernes (les)/ Chaplin
Tirez sur le pianiste / truffaut
Tous en scène / minnelli
Tout va bien / Godard - Gorin
Trust me / Hartley
Tu ne tueras point / Kieslowski
Un après midi de chien / Lumet
Une femme mariée / Godard
une femme sous influence / cassavettes
Une pure coïncidence / Goupil
vent nous emportera (le)/ kiarostami
Vérités & mensonges (F for fake) / welles
vie moderne (la) / Depardon
Vivre sa Vie / Godard
Winchester 73 / Mann

vendredi 3 septembre 2010

c'est tout vu : août 2010

Je savais que le mois serait petit. Loin de ma collection de dvd, il était difficile de les voir.Ce sera court.
C'est d'ailleurs par un court que j'ai attaqué le mois, un Godard (qu'est-ce que je suis prévisible). Anticipation, ou l'amour en l'an 2000, tiré du film à sketch "Le plus vieux métier du monde". C'est un petit Alphaville, en couleurs, tourné deux ans plus tard. Un bon court de JLG. Anna K, en 1967, tourne son dernier Godard...'Anticipation' sketch de 'Le Plus vieux metier du monde' - Godard -*****

J'ai enchaîné avec un film visuellement parfait, splendide : Double suicide à Amijima.
La mise en scène foisonne d'idées formidables pour adapter une pièce traditionnelle de marionnettes de Monzaemon Chikamatsu du bunraku. Il décide mettre en scène cela avec des acteurs, et joue parfaitement avec l'origine de cette histoire : des manipulateurs en noir parcourent le film, ouvrent les tiroirs, déplacent les bras. Parfois certains personnages cessent leurs mouvements sans que cela ne soit ni ridicule, ni lourd... Le jeu des décors est absolument extraordinaire...
Mais... qu'est-ce que c'est chiant ! La faute vient certainement de la pièce originale, du côté théâtral des dialogues, et, peut-être du fait qu'on les reçoive traduits.
Toutefois, ne nous y trompons pas, un film chiant ne fait pas un mauvais film et la m
aîtrise du réalisateur Masahiro Shinoda, est exceptionnelle. Fleur pâle, du même réalisateur, m'attend sur l'étagère.
Double suicide à Amijima - Shinoda - ***+

Rien à dire sur le film suivant, vu en famille. Sinon que Tirard, après un "Mensonges, trahisons, et plus si affinités" très réussi ne cesse de décevoir depuis en quittant l'hénaurme pour le lisse.

Le petit Nicolas - Tirard - **


Ah, le suivant, c'est un drôle de machintruc de 1954. Acheté que dalle récemment, je l'ai pris au hasard, sur le simple nom de Wellman. Track of the cat doit certainement catalogué comme western même si ce n'en n'est pas un (oui, ils ont des chapeaux, des chevaux, et ça se pas
se au XIXème s., et alors ?). Ce drame familial, donc, est une sorte de série B dans laquelle Wellman aurait pété un plomb du point de vue formel. Il a décidé de faire un film en noir et blanc, tourné en couleurs. Et c'est réussi de façon extraordinaire ! Seul un manteau rouge-qui-pète traverse l'écran au début du film. C'est totalement bluffant et bizarre. Bizarre aussi le personnage de Mitchum : un vrai gros con désagréable que tout le monde déteste et pour qui la rédemption semble impossible (la scène avec le recueil de Keats campe le personnage de façon extraordinaire). Les rapports entre les personnage sont dignes de la plus dingue des pièces de Tennessee Williams. Une mère mauvaise, un père alcoolo, un indien centenaire, une jeune première qui va essayer de déniaiser rapidement ce petit niais bien mimi, qui traîne ...
Attention, c'est un film à voir, vraiment, mais pas un chef d'oeuvre non plus : le personnage de l'indien est peu cohérent (et maquillé par le maquilleur de Régine), certains parti-pris sont un peu lourdingues, le chef op fait un boulot très inégal... Mais les défauts, réels, ne doivent pas vous rebuter face à ce film bien tordu.
Track of the cat - Wellman - *****

Et je finis en beauté par un grand Truffaut, La peau Douce. Le film est un d
e sommets de sa filmo. Drame amoureux passionnant, filmé comme un polar sous l'influence Hitchcockienne (il réalisait alors ses entretiens avec le maître), le film est d'une fluidité incroyable. Françoise Dorléac est belle à tomber. On tombe. Pfff... Ce film a une classe incroyable.
La peau douce - Truffaut - *****

jeudi 2 septembre 2010

Work songs


J'ai souvent insisté, ici ou ailleurs, pour rappeler que les enregistrements de Lomax dans les pénitenciers ont abouti au plus grand disque du monde.
Sur le même sujet, Pete Seeger accompagné de sa compagne, de son fils et de Bruce Jackson ont filmé les prisonniers de l'Ellis Unit à la prison d'Huntsville, au Texas.
Le film de 29 minutes, Afro-American work songs in a Texas Prison,
est visible sur l'excellent site Folkstreams
On y entend notamment le génial "Grizzly bear", l'histoire d'un ours qui s'échappe à chaque fois qu'il se fait prendre, et ce jusqu'à la mort...
Je me demande maintenant si ce que j'avais toujours pris pour des coups de pioches ou de masses dans les enregistrements de Lomax n'étaient pas des coups de haches...

Au lieu de me plaindre pour reprendre un boulot, payé, je crois que je vais me mettre à chanter...

NB : vous pouvez poursuivre en couleurs avec "Gandy Dancers"

dimanche 1 août 2010

C'est tout vu : juillet 2010


Ce mois-ci, comme le prochain, les vadrouilles limitent le nombre de films vus, et les séries bouffent un peu de temps aussi.
Le mois commence avec deux courts de Moullet plutôt longs. "Le ventre de l'Amérique" est une sorte de remake américain de son génial Foix à DesMoines. Pas mal, mais moins bien que Foix.
Toujours Plus s'arrête sur les supermarchés. On retrouve la patte Moullet, même s'il ne réussit pas son grand travelling des caisses aussi bien que JLG dans Tout va bien.
Il est aussi marrant de noter que, quelques jours après seulement, à La BAule, juste après ma lecture, une dame vient me voir : elle était l'actrice (entre autres) d'Une aventure de Billy The Kid de Luc Moullet, film auquel je faisais référence à travers J-P Léaud.

Le ventre de l'Amérique - Moullet - ***+
Toujours plus - Moullet - ****+

Arte a eu la bonne idée de diffuser un film que je voulais voir depuis des lustres, Festival. Lerner filme le festival de Newport de 1963 à 1966. On y entend ou voit : Odetta, Buffy Sainte Marie, Sonny Terry & Brownie McGee, Dylan, Baez, Judy Collins, les étonnamment cools Peter, Paul & Mary que j'imaginais plus coincés, Pete Seeger, the freedom singers... Malheureusement, les morceaux complets sont rares et de grandes figures sont bizarrement absentes : Phil Ochs, Eric Andersen, Tom Paxton... C'est toujours très frustrant de ne pas voir Ochs triompher ces années là à Newport... A ce propos, il faudra que je vous reparle des Early tapes de Phil Ochs ressorties ce mois-ci...
Festival - Lerner - ****

Je passe sur My Fair Lady, vu dans une VF atroce avec mes petites. A revoir en VO.
My fair Lady - Cukor (à revoir)

J'attendais peut-être trop de ce fameux film de Lumet, "The Offence". Bien foutu (c'est Lumet), carré (c'est Lumet), sec (c'est Lumet), efficace (c'est Lumet), didactique (c'est Lumet). Mais, malgré cette drôle de construction en 3-4 grands Huis-clos (c'est Lumet), l'interprétation impeccable, la lumière glauque terriblement réussie, il manque un truc, un truc organique. Toutefois, c'est bien, très bien.
The Offence - Lumet - ****

Mon premier Ozu m'a fait peur. Pendant une heure je me suis bien fais chier, il faut l'avouer... Puis, les 42 minutes suivantes rattrapent immédiatement le film pour le rendre excellent. Drôle de film, de jeu. Un de ces films qui se bonifient avec le souvenir, c'est évident. Je le mets à viellir à la cave.
Printemps tardif - Ozu - ****

Mon premier film en 3D, Toy Story 3, se moque un peu de la 3D mais fait le job et divertit efficacement (quoique, les filles baillaient un peu, bizarrement). Bien foutu. Mais on est loin du génie dont a pu faire preuve Pixar.
Toy Story 3 - ****

Non, le seul vrai grand, gros choc du mois est venu,une fois encore d'Anthony Mann. Marché de Brutes (Raw Deal) est absolument incroyable. Construction exemplaire (une voix off très bien bien maîtrisée, peu présente), un scénario qui a du faire pâlir d'envie le père Hitch (un suspense incroyable, comme j'en ai rarement vu), une photo qui joue avec les reflets, les brillances, les flous, un rythme incroyablement rapide et varié... Marché de brutes est clairement un chef d'œuvre du film noir, largement à la hauteur du Port de la drogue ou de Kiss me deadly... Courrez-moi voir ça si ce n'est déjà fait !
Allez !
Zou !

Marché de brutes (Raw deal) - A. Mann - ***** (chef d'oeuvre)

mercredi 21 juillet 2010

Instinct grégaire

Ce blog n'étant un lieu où je raconte ma vie, je ne raconterai pas le plaisir personnel que ce festival "écrivains en bord de mer" me procura. Mais je vous reparlerai de mes lectures engendrées par ces rencontres au fur et à mesure, lectures qui s'annoncent toutes aussi surprenantes les unes que les autres tant la programmation de Bernard et Brigitte Martin était belle et riche.

Après 13 ans de fréquentation de BoXoN, après la rencontre avec l'équipe du Quartanier il y a quelques années, la rencontres des "Incultes" présents* me conforte dans l'idée que ce type de collectifs/groupuscules/équipes sont des viviers de gens sympathiques et talentueux. Ce fut aussi l'occasion de rencontrer d'autres personnages hauts en couleur comme Lola Lafon ou le formidablement sympathique David Toscana qui m'a appris à boire la Tequila de son pays. Pierre Senges fut limpide et lumineux, Stéphane Audeguy était bien plus dans les circonvolutions, mais sa description de la BNF était tout à fait hilarante. Nous avons aussi parlé surnoms de chèvre avec Laurent Binet...
Pris par la préparation de ma lecture, je regrette d'avoir raté l'entretien avec Philippe Adam, mais j'ai pu un peu rattraper ça en ligne.

Vous trouverez des résumés des journées (jeudi-vendredi -samedi -dimanche) sur le site du festival , d'autres extraits pourraient suivre. Vous y trouverez aussi des vidéos des éditions précédentes, avec de belles passes d'armes, de bonnes lectures... Mais, bien sûr, vous ne pourrez goûter en ligne les vins présentés par Thierry Guichard, il faudra vous contenter (un moindre mal) des livres présentés (Quitte ou double de Federman, De purs désastres de F salvaing...)

Avec toutes ces lectures, mon "c'est tout vu" mensuel va se transformer en "c'est tout lu" si je ne me rattrape pas, tant le ciné a du céder sa place à la littérature...

Pour la rentrée littéraire, il va falloir compter sur cette équipe là,notamment Maylis de Kerangal avec Construire un pont et Claro avec Cosmoz. Helène Gaudy doit également sortir un livre bientôt aux éditions du Rouergue.

(à suivre, peu à peu, des topos un peu plus poussés sur HHhH de Laurent Binet, Les effondrés (et strangulation)de M. Larnaudie, Corniche Kennedy et Ni fleurs ni couronnes de M de Kerangal, Un peuple en petit d'Oliver Rohe, Le travail de Rivière de Laure Limongi, Etudes de Silhouettes de P. Senges, Atrabile d'H. Gaudy, El Ultimo Lector de D. Toscana)

* Maylis de Kerangal, Hélène Gaudy, Oliver Rohe, Mathieu Larnaudie.

lundi 12 juillet 2010

Plagiste & lectures


Je cale tout. Il me faut caler 45 minutes environ de lecture. Sans lasser, varier.
C'est qu'on ne va pas à la plage les doigts de pieds en éventail. Et je lis.
Je lis.
Je lis mes petits camarades de plage.

Soyons plus explicite. Je suis invité à La Baule pour le festival "écrivains en bord de mer", un très beau festival, il suffit de voir qui fut invité avant moi : Chloé Delaume, Claro, Prigent...

Cette année, beau programme aussi, je lis donc peu à peu les livres de mes co-plagistes :
HHhH de Laurent Binet, passionnant, avec de drôles de parallèles à faire avec Pas Billy (La chèvre, les films,...)
Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal. Je suis en train de le finir, j'aime la plume, le rythme, une écriture que j'aime, très bien.
Eloge de la douceur, de Stéphane Audeguy
Etude de Silhouette, de Pierre Senges
Les effondrés de Mathieu Larnaudie

Je n'ai pas eu le temps (mais je le prendrai) de lire les autres invités : Oliver Rohe, Philippe Adam, Hélène Gaudy, Lola Lafon, David Toscana, Philippe Ollé-Laprune.
Quant à la très chère Laure Limongi (ma bienveillante éditrice), les livres furent lus, bien sûr, bien en amont. (et je ne vois pas pourquoi la présence du mot Amont m'obligerait à faire une blague toute pourrie incluant Marcel Amont, ce qui est une preuve que je muris à vue d'oeil, il y a encore quelques mois, j'aurais poursuivi sur le "Tam Tam des gorilles" ou autres infamies)

Je vais discuter avec Laure jeudi à 20.30, puis j'enchaîne sur ma lecture, à 21.30.

J'ai calé du Zaroff (une vingtaine de pages), des textes divers, dont un truc tout frais et "chalet" (cf BoxoN 25, ah oui, j'ai oublié de dire ici que BoXoN 25 était enfin sorti !! quelle andouille, quelle banane, quelle bananadouille, d'ailleurs, on a aussi une page facebook si ça vous dit de nous aimer en nous cliquant dessus)
Et je finirai par quelques petits bouts de Pas Billy The Kid

Je ne sais pas si des lecteurs de ce blog seront dans le coin, mais ça serait dommage de se rater.

Tout le programme est là :
http://ecrivainsenborddemer.fr/
Ah oui, j'adore l'affiche aussi, que ce soit dit.

dimanche 4 juillet 2010

C'est tout vu : juin 2010





Juin fut très à l'Ouest.
Pas moins de 5 westerns sur 8 films (oui, j'ai passé du temps à reprendre la route avec Carnivale)
Deux Budd Boetticher. Si Decision at sundown ne m'a pas marqué, Ride Lonesome est extraordinaire ! Dès le premier plan séquence, tout surprend. Le scénar mène sa barque et Boetticher tend le tout comme un film noir haut en couleur. Les dialogues sont d'une rudesse étonnante, et le personnage féminin se prend toute la misogynie du monde dans la tronche. Boetticher est toujours aussi fluide et sec, implacable. Un des sommets de western, sans aucun doute. Un des meilleurs films vus cette année.

Quatre étranges Cavaliers d'Allan Dwan est très diffèrent. C'est un beau western de studio, presque d'intérieur. Un western que j'aurais dû voir avant, à l'époque où j'écrivais Pas Billy The Kid : allusion très nette à Mc Carthy (le "faux" shérif, affrontement entre vérité et mensonges, ...). On y retrouve une touche de Lang (Fury), une belle touche Hitchcockienne. Un western sur la confiance aveugle aux informations, au pouvoir, où les femmes jouent un rôle important de médiatrices.

Vu aussi, enfin, le Sherif est en prison (Blazing sadles) de Mel Brooks. C'était un des films comiques préférés de Desproges. Mon Dieu que c'est rance ! L'humour a vieilli terriblement. La comédie américaine vit désormais un nouvel âge d'or, mais ce n'était pas le cas alors... C'est catastrophique.


Enfin, le dernier western du mois est un de ces anti-westerns des 70's, un film de Peter Fonda, The hired hand stupidement traduit L'homme sans frontière. Le guide du cinéma de Tulard le démonte en deux lignes. Mais les guides ne sont pas faits pour être suivis ! Incrustations dignes du Godard des 90's, détachement du classicisme à la Peckinpah (Warren Oates en est, d'ailleurs), rudesses graphiques à la Monte Hellman, richesse du personnage féminin à la Bergman -cette Verna Bloom a sa place entre Liv Ullman, Sissy Spacek ou Isabelle Huppert , un côté western européen à la Huston, mais aussi des accents de Mallick, Cimino, Rohmer...

Quel drôle de film les amis ! Un film très Notbillyen, c'est à dire un film fait pour moi, un de ces films qui me hanteront longtemps...

La photo est simplement magnifique grâce au boulot de Vilmos Zsigmond qui a signé ensuite la photo de L'épouvantail, Le Privé, Les portes du Paradis, Voyage au bout de l'enfer...
La musique ? Non mais, oh ! ? c'est quoi cette question ? Non mais !!! Vous suivez un peu ou quoi ! Non mais, c'est incroyable, ça... Il faudrait tout répéter ici ? oui. Zut. Bon, d'accord, allez... La musique est signé par un gars qui fait des sauces piquantes sans sel...

Ce post va être trop long si je dis tout le bien que je pense des deux films français vus en fin de mois... Soit La vie moderne de Depardon, autre type de western, où comment captiver son monde non par un récit, mais par des cadrages qui vous aimantent le regard, un regard qui de cinéaste parfaitement maîtrisé. C'est un de ces grands films qui "regardent" bien plus qu'ils donnent à voir. C'est du cinéma, quoi.

Enfin, l'été m'a donné envie de voir un film solaire, estival... Pauline à la plage a parfaitement rempli son rôle. Un Rohmer presque aussi lumineux que La collectionneuse, avec une jeune actrice merveilleuse, Amanda Langlet, éclipsant haut la main tous ses célèbres partenaires.


Quant aux "Hommes du président", c'est également bien sûr parfait dans son genre, Pakula maîtrise ça comme un chef, mais vous savez tout ça...


Decision at sundown - Boetticher - ***
Quatre étranges cavaliers (Silver Lode) - Dwan - ****
Le shérif est en prison (Blazing saddles) - Mel Brooks - *
Les hommes du président (all the president's men) - Pakula- *****
La chevauchée de la vengeance (Ride lonesome)- Boetticher - *****
L'homme sans frontière (The hired hand) - Fonda - *****
La vie moderne - Depardon - *****
Pauline à la plage - Rohmer - ***

dimanche 27 juin 2010

A boy named Shel, lucy, or anything but Sue


Je vous parlais hier d'un tribute de Bobby Bare Jr à Shel Silverstein, l'auteur de "A boy named Sue" pour Johnny cash, de "The taker" co-écrite avec Kristofferson ou de la "ballad of Lucy Jordan" de Marianne Faithfull . J'ai creusé le sillon. Le post d'hier a été enrichi de deux vidéos, et voilà le tracklisting de ce tribute. A ma grande surprise, il ne s'agit pas d'un album perso, comme son tribute à America, mais bel et bien d'un bel hommage par une belle brochette, jugez plutôt :
01: My Morning Jacket: "Lullabies, Legends and Lies"
02: Andrew Bird: "The Twistable, Turnable Man Returns"
03 John Prine: "This Guitar Is for Sale"
04 Dr. Dog: "The Unicorn"
05 Kris Kristofferson: "The Winner"
06 Sarah Jarosz With Black Prairie: "Queen of the Silver Dollar"
07 Bobby Bare, Jr. with Isabella Bare: "Daddy What If"
08 Black Francis with Joey Santiago: "The Cover of the Rolling Stone"
09 The Boxmasters: "Sylvia's Mother"
10 Ray Price: "Me and Jimmie Rodgers"
11 Todd Snider: "A Boy Named Sue"
12 Lucinda Williams: "The Ballad of Lucy Jordan"
13 Bobby Bare: "The Living Legend"
14 Nanci Griffith: "The Giving Tree"
15 My Morning Jacket: "26 Second Song"

ça fait plutôt envie : Kristofferson, Prine, Lucinda Williams, My Morning Jacket, Andew Bird. Je n'ai pas pu écouter la bête, sortie le 8 juin, mais j'y cours car c'est sorti chez Sugar Hill, maison mère du fabuleux Terry Allen, une maison pleine de Outlaws de premier ordre... Je serai forcément déçu, car ce type d'album est toujours décevant, alors, autant en parler avant ! (mais j'ai déjà un peu triché et je ne risque pas detomber totalement de haut grâce à Andrew Bird, Bobby Bare Jr et Lucinda Williams..)
allez zou, c'est parti :
Twistable-turnable-man-a-musical-tribute-to-the-songs-of-Shel-Silverstein

Un best of de ses chansons, par lui-même ou ses interprètes existe aussi.

samedi 26 juin 2010

Ta chèvre est en feu

"Your goat is on fire" est le premier des titres du nouvel album de Bobby Bare Jr. qui doit sortir le 31 août. J'attends ça de pied ferme : le bonhomme a suscité en moi beaucoup d'espoirs avec son "At the end of your leash", espoirs seulement partiellement confirmés avec "The longest meow". Il n'a rien sorti depuis 4 ans sinon un improbable tribute à America, plutôt hors sujet...
Le garçon a connu depuis des déboires dignes des unes de Closer, ce qui devrait très logiquement l'avoir plongé un peu plus dans la drogue. On peut donc attendre un album plus dépressif, plein de coke, de whisky, avec -et c'est cela qu'on aime - des larmes plein sa bière.

L'album s'appellera A storm, a tree, my mother's head
Le tracklisting est connu :
1. Your Goat is on Fire
2. Sad Smile
3. Don’t Go to Chattanooga
4. Swollen But Not the Same
5. One of Us Has Got to Go
6. Lost in a Puzzle
7. The Sky is the Ground
8. Rock and Roll Halloween
9. Jesus Sandals
10. Liz Taylor’s Lipstick Gun
11. A Storm- A Tree- My Mother’s Head
12. But I Do
13. But I Do (Walk off music)


Il a joué deux chansons de son dernier album pour un fabriquant de de T-shirts, titres en acoustique, alors qu'au moins une de deux sera, forcément, (très) électrique.








Le garçon a aussi conconcté aussi un tribute à l'excellent Shel Silverstein.Ce n'est pas la première fois qu'il chante Silverstein, puisque, enfant, il a fait ce joli duo sirupeux avec son papa Bobby Bare (Senior). Il n'était alors qu'un petit blondinet, loin du gardien de dragon halluciné qu'il est devenu :


Logiquement, il la reprend avec son fiston. C'est-y-pas tout mignon de voir ce taré électrique en papa gâteau de l'espace (un papa space cake) :

Bobby Bare Jr. with Beckham Bare - "Daddy What If" from Jon Grimson on Vimeo.

mercredi 23 juin 2010

Jeunesses sonores

Ça y est, ça tape enfin, le goudron prend quelques degrés, les filles achètent des crèmes solaires qui sentent le monoï jusqu'ici, l'eau va manquer, l'herbe crever, il est temps de sortir les disques pour l'été, à écouter vitre ouverte, bras gauche au vent, prêt à bronzer plus que le droit.
A One, a Twouheuwanetoutrifor :

Aujourd'hui on va frapper la route Jack avec des sales gamins, des vrais.


En quittant les Modern Lovers, John Felice fonde les real kids. Nous sommes en 1977, une année qui doit vous indiquer la tendance du moment. Felice vient donc de la pop 100% américaine, et sort, en pleine effervescnece punk un disque de Rock abreuvé au Flamin'Groovies, à Cochran, à Holly, avec une furie maîtrisée popeuse. Neuf titres ne dépassent pas les 3 minutes, 5 sont en dessous des 2 : ça va vite ! Pas de fioritures, elles ne rentreraient pas dans le garage.

On démarre :
http://www.deezer.com/fr/#music/the-real-kids/the-real-kids-198385

L'album passant à 180km/h à travers une jeunesse qui file, on se retrouve vite 4 ans plus tard avec un excès de sébum disgracieux : voilà l'adolescence.

The adolescents existent encore et semblent bien vivants, toutefois, pour être raccord, plongeons nous dans cet album de 1981 plein de bruit et de fureur. Un jalon du punk californien, où le mot "californien" ne veut pas encore dire FM, c'est un "Californien" qui a encore un sens de garçons de plages, mais des garçons de la plage qui pueraient des pieds, sans bruits animaux, dont les harmonies effraieraient les parents qui en réfèreraient aux autorités pendant que, sur la plage, ces jeunes là enfileraient les bières avec un tel manque de modération que ça en serait risible si cela ne réveillait en nous quelques souvenirs cuisants de cuites crues oubliées.

http://www.deezer.com/fr/#music/adolescents/adolescents-562953

Tout cela est à écouter à un volume aussi déraisonnable que la dose de pastis dans un vrai bistrot Corse car célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété !

dimanche 20 juin 2010

In bed with the Muldaurs


Entre torch songset sauce country pie, il fait bon se lover dans ces draps-là, farniente domnicale, bienheureux comme Alexandre.
Monsieur (qui officia au sein du Jim Kweskin Jug Band ) et Madame qui obtint de beaux succès solo se mettent à deux au pieu, et mouillent les draps, ils s'en souviennent.
Ils offrent une pop ricaine pas si éloignée de certains Newman ou Nilsson, entre boogie et songwriting.
Quelques covers sous la couverture : Dylan, Brazil, Georgia on my mind...

Idéal pour un dimanche matin. Ça tombe bien, on est dimanche matin.

En écoute chez Deezer : http://www.deezer.com/fr/#music/geoff-maria-muldaur/pottery-pie-339841

mercredi 16 juin 2010

c'est bonnard où ?


Le grand festival de Bonnaroo a l'excellente idée de mettre en ligne (en streaming audio), les concerts. Il y en a pour tous les goûts.
Ainsi, les amateurs de Gossip, The National, the XX, She & him, y trouveront leur compte.
Ici, en ce qui nous concerne, la sélection maison se limitera au strict nécessaire :
The Dave Rawling Machine (featuring Gillian Welch). Avec notamment une belle version de "This land is your land" :


John Prine :


Pour mon ex-collègue blogueur et ses fans, The Flaming lips :


The Avett Brothers :


et bien sûr, inévitable sur ce blog, Kristoffer Kristofferson le magnifique :

dimanche 13 juin 2010

C'est tout vu : mai 2010


Ce blog devient un gros n'importe quoi plein de rien du tout, d'absences répétées, de je m'en foutisme de branquignol : il va falloir se ressaisir mon m'tit gars.
Surtout que j'ai de quoi faire un billet par jour, en ce moment, mais non, rien.

Promenons-nous tout de même, mi-juin, sur les films vus en mai, mois surtout passé à regarder une série, Carnivale, sans la finir, laissée en plan, comme un peu tout en ce moment. Il faut dire que, bien foutue, elle est assez lynchéenne, et moi, ce qui est lynchéen...

Alors, zou, c'est parti, my kiki :
Passons très vite sur quelques comédies.
Comédie de bas étage pour "The Bellboy", première réalisation de Jerry Lewis, très en dessous de sa réputation et du "Ladies man" vu en avril. Je n'ai ri qu'une seule fois.
Amateur de couillonnades, je n'en ai pas eu pour mon argent non plus avec "The house bunny" (super blonde), un seul vrai bon running gag et un scénario Rocky. Puis "Don't mess with the Zohan"(Rien que pour vos cheveux) a, certes, la bonne idée de jouer sur la gérontophilie affichée du héros... mais après des mois de John Waters, c'est pauvret dans la provoc.
J'aurai définitivement raté ma série de couillonnades, si je n'avais tenté le nanar ultime, "white fire" aka "le diamant" aka "Vivre pour survivre". Film vanté parle site nanarland, à juste titre, c'est du lourd.

Bien qu'un peu trop caricatural d'un certain cinéma d'art et d'essai calibré pour le prof de Tennis de JLG, La visite de la fanfare est un "film à prix" typique plutôt réussi, grâce notamment à certaines scènes rappelant Jean-Daniel Pollet ou Ermanno Olmi, ce qui n'est pas donné à voir tous les jours. Ronit Elkabetz a une classe folle rappelant les plus grandes actrices italienne. Rien que pour elle...

Film Socialisme, j'en ai déjà parlé. Un très bon Godard.
40 minutes à couper le souffle, folles, inattendues, tendues, du grand god', grand art. Il brouille les textures, sature, frappe le vent du micro, accroche les couleurs aux pixels, compose, colorise, s'amuse sérieusement de tout, plaque des chats, des vieux et prend 40 ans d'avance sur son art, encore. Puis il enchaîne sur 40 minutes de retour vers le futur en 84, où l'on retrouve un Godard déjà vu, celui de Soigne ta droite, de Je vous salue (Marie). Il calme le jeu. C'est bien. Mais après une première partie géniale, on accuse le coup. Il termine son affaire par 20 minutes "à la Histoire(s)". Convaincantes, elles. Un bon cru. Ce qui m'énerve, c'est la ribambelle de critques qui, des années après, crachent sur Notre Musique, sans certainement jamais l'avoir revu. Notre Musique reste un très grand film, vu, revu, rerevu, rererevu. Une vraie merveille mal aimée.

L'autre belle affaire du mois, c'es encore un western, The Tall T, de Budd Boetticher. L'homme de l'Arizona, en VF. Randolph Scott y rencontre au début, un garçonnet lui demandant de lui rapporter un sucre d'orge de la ville.
Là, on voit le scénar venir, Scott va en baver, puis revenir au Ranch seulement à la fin, en ayant perdu des potes, trouvé une fille, et donnera un sucre d'orge poussiéreux au gamin.
Horizon d'attente au loin, tout tracé.
Mais Boetticher est noir, sec, il vous remue les horizons, bouscule les lignes, carré, droit dans ses bottes, sans ménagement. On ne verra pas l'orge couler dans la gorge du petit, car les mauvais sont mauvais, et plutôt deux fois qu'une, et plus tôt que prévu.
Boetticher c'est du brutal, plutôt une boisson d'homme. J'y reviens le mois prochain. (entre temps j'essaierai de trouver le temps de vous parler Kristofferson, Beau Brummels, Dion Ochs, Newman, Boxon, HHhH, les effondrés et autres réjouissances sonores ou littéraires)


The bellboy (le dingue du palace) - Lewis - **
the House Bunny (Super blonde) - ? - **+
Don't mess with the Zohan (Rien que pour cheveux - Dugan - **
Film socialisme - Godard - *****

12 hommes en colère - Lumet - *****
White Fire (vivre pour survivre) - Pallardy - hors compétiton
La visite de la fanfare - Kolirin - ***
L'homme de l'Arizona (The tall T) - Boetticher - *****

Dracula - Coppola - (abandon en route)
Série TV : Carnivale . saison 1 (ep 1-8 )


en gras, films vus pour la première fois.

vendredi 21 mai 2010

Film Socialisme promenade

Nous y voilà, en pleine mer, dans le bouillon d'un monde qui prend le bouillon, dans la même galère de luxe, Titanic sans Iceberg, on se tape aux vitres en papillons, on se jette

"On va tous crever, on va tous crever, c'est la fin du mode et nous on faite la fête", chante Didier Super avec superbe, Godard ne dit pas autre chose, on sature, ça sature, ça bave et dépasse
Personne sur le pont pour assister au massacre, on s'enfonce dans la nuit noire comme la mer
pendant qu'à l'intérieur tout clinque blingue

les nymphes sont nocturnes et s'éclipsentles corps fatigués des souvenirs de fatigues de corps
les cafeterias des temples où de vivants(?) piliers devisent
Hell-as pour qui ?
Les garages ne réparent plus grand chose, et les biocarburants amènent les déserts, leurs lamas


c'est la fin du monde et nous on fait la fêteuuuh
Athena + Odessa

le long des promenades, des rêveurs solidaires

capitale de la douleur II

20.000 lieues, capitaine des mots


Film socialisme nous amène très loin, très haut pendant 40 premières minutes d'un rare génie où Godard mêle les sources, passe de la haute à la basse définition, capte, sature, crache le son. Le monde est dans un bateau, qui tombe à l'eau : le monde tombe dans un bateau à l'eau dans un bateau qui tombe. Seconde partie plus 80's, on y soigne pas la droite, on s'attarde un peu, un peu trop. Conclusion en style Histoire(s) et puis 'en va.

Maître, chapeau !

mardi 11 mai 2010

Nomad series


Libres de tous contrats, les cowboy Junkies se lâchent, hors de toutes pressions. Ils se lancent dans une série de 4 albums "nomades" sur leur propre label...
Le vol.2, Demons, sera un tribute à leur copain Vic Chesnutt, le vol.3, Sing In My Meadow est en débat et le vol.4, The Wilderness, un album de nouvelles chansons.
Le volume 1, Renmin Park, est l'ocasion pour ce killer du songwriting qu'est Michael Timmins de changer de latitude. L'album est inspiré par un voyage en chine et comprend deux covers (spécialité maison) d'artistes chinois !
ahh ! du nouveau chez les Junkies, du neuf, du neuf du neuf !

J'oubliais,... l'album est en écoute sur leur site

samedi 8 mai 2010

Orienté plein South


Baquetoubazix, dirait on en Goscino-gaulois !
ça faisait un bail que je ne vous avais pas amené au bord du fleuve, au bord du M-aïe-deubelesse-aïe-deubelesse-aïe-deubelpi-aïe, dirait-on en bobbygentro-ricain. Sur des terres, où notre bonne anglaise Dusty s'est dépoussiérée, dans des villes qui sentent bon le Dan Penn, le Muscle, le shoal, le Memphis, qui ont aussi quelque chose Tennessee, d'alabamesque, des lieux où on est bien, on l'on espère croiser Donnie Fritts bouffants des funky frites.
On fait le plein, on démarre, on y va, c'est parti.
Je ne sais pas où elle a enregistré cet album, mais ça sent bon, très bon, le sud,...
Je connaissais de Merry Clayton que sa participation à la géniale B.O. de "Performance".. J'aurais dû penser plus tôt à creuser le sillon, c'est du tout bon :
Merry Clayton - Merry Clayton
il est en vente à des prix exorbitants, mais en écoute là.

C'est ce qu'on appelle communément une tuerie.

vendredi 7 mai 2010

C'est tout vu : avril 2010


Le mois d'avril fut passé pour moitié loin de tout écran. J'ai peu vu, mais bien vu.

Fleur au fusil, je me suis un peu attaqué aux films de guerre, genre que je connais peu. Le dvd de Bach film "la bataille de Berlin" propose en réalité "Le dernier assaut", la dernière partie de "Liberation", la grande fresque d'Ozerov. Il est intéressant de voir la guerre filmée de ce côté là du mur. C'est de la superproduction soviétique, bien faite, rappelant parfois "Band of brothers"... La vision de cette petite heure est cependant bien gênée par une VF terrible (un acteur traduit tout ce que dit l'état major allemand, Hitler Eva Braun...). un edition correcte de toute la fresque pourrait se révéler intéressante.
Totalement différent, Red Badge of courage, est un drôle de film d'Huston. Point de vue interne, détachement, photo à tomber.. La (grosse) louche de propagande sur la grandeur du soldat, sur la mobilisation des troupes, ne gâche pas le plaisir de la mise en scène. Après un prologue en voix off lourdaud, Huston devient aérien dans le brume. Les acteurs, à l'exception du rôle principal, sont étonnamment modernes, dans leurs tronches et leur jeu. Un bon Huston, d'une petite heure là aussi. La copie de l'édition dvd (inédits fnac) est vraiment d'excellente qualité.

Liberation (Освобождение), Le dernier assaut ("la bataille de berlin") - Ozerov - ****
La charge victorieuse (red badge of courage) - Huston - *****

J'ai aussi vu un film d'Alan Parker, boursouflé, qui joue les Lynch de bazar.. Bizarrement, il y a écrit "Martin Scorsese" au générique.. Etrange... Martin, avec sa grande connaissance de la critique cinématographique,n'aurait pas fait ce travelling à la kapo, n'aurait pas montré, même dans un rêve, des cadavres des camps en cire, n'aurait pas mélangé Auschwitz et Dachau pour une fiction... Arghh.... Je n'ai aimé que les premiers plans, sur le bateau, très Hitchcockiens... Le reste est plus que gênant, c'est irritant, lourd, irresponsable, pesant.

Shutter Island - Scorsese - **

Je me suis payé un coffret Jerry Lewis, pour voir, vérifier les écrits godardiens d'alors. J'avais déjà vu "the Patsy" et "Dr Jerry & Mr Love", sans être emballé. J'allais donc sans a priori sur "Le tombeur de ces dames"... et ce fut délicieux. Plein d'inventions, et avec un peu moins de grimaces, Jerry réalise une grande comédie américaine, entre slapstick et comédie traditionnelle. On se surprend à penser à Donen, à Minelli. godard lui piquera l'idée des décors pour Tout va bien (que j'ai déjà vue chez Keaton, cependant.)Très bon film, conseillé. J'attaque donc un second, "Les tontons farceurs" plein d'enthousiasme.. et en sort affligé. Le film est minable, Jerry cabotine mal, et surtout rate complétement sa mise en scène. Si des gags inventés là ont été ensuite piqués par Blake Edwards (ici, et dans les autres Lewis, en nombre assez hallucinant), Edwards réussira leurs mises en scène là où Lewis les plante. Depuis (en mai), j'ai vu "the Bell boy", son premier film. Je n'ai pas ri une seule fois... "The ladies man" serait-il un one shot ? Son chef d'oeuvre ? Je verrai bien.

Le tombeur de ces dames (the ladies man) - Lewis - ****+
Mes tontons farceurs (Family Jewels) - Lewis - *

Comme on ne se refait pas j'ai vu un court du maître. Bon cru.
La paresse - Godard - *****

Les meilleurs films du mois furent le surprenant "Bob le flambeur", un "heist film" sans le "heist", un film de braquage qui se fout (comme son personnage) du braquage, l'essentiel étant le jeu, le plaisir de filmer, à l'américaine des cigarettes, du whisky et des petites pépées, se confronter à Paris de nuit,de jour. Il y a de grands films nocturnes, des grands films diurnes, Melville propose un film toujours sur le pont, de l'aube à l'aube, une partie de la matinée rejoignant le crépuscule.

Bob le Flambeur - Melville - *****

Et, bien sûr les amis, je poursuis ma découverte de la pentalogie fantastique MAnn/Stewart avec un Homme de la plaine de toute beauté, à la fureur tragique !

L'homme de la plaine (the man from Laramie) - A. Mann - *****