mercredi 23 juin 2010

Jeunesses sonores

Ça y est, ça tape enfin, le goudron prend quelques degrés, les filles achètent des crèmes solaires qui sentent le monoï jusqu'ici, l'eau va manquer, l'herbe crever, il est temps de sortir les disques pour l'été, à écouter vitre ouverte, bras gauche au vent, prêt à bronzer plus que le droit.
A One, a Twouheuwanetoutrifor :

Aujourd'hui on va frapper la route Jack avec des sales gamins, des vrais.


En quittant les Modern Lovers, John Felice fonde les real kids. Nous sommes en 1977, une année qui doit vous indiquer la tendance du moment. Felice vient donc de la pop 100% américaine, et sort, en pleine effervescnece punk un disque de Rock abreuvé au Flamin'Groovies, à Cochran, à Holly, avec une furie maîtrisée popeuse. Neuf titres ne dépassent pas les 3 minutes, 5 sont en dessous des 2 : ça va vite ! Pas de fioritures, elles ne rentreraient pas dans le garage.

On démarre :
http://www.deezer.com/fr/#music/the-real-kids/the-real-kids-198385

L'album passant à 180km/h à travers une jeunesse qui file, on se retrouve vite 4 ans plus tard avec un excès de sébum disgracieux : voilà l'adolescence.

The adolescents existent encore et semblent bien vivants, toutefois, pour être raccord, plongeons nous dans cet album de 1981 plein de bruit et de fureur. Un jalon du punk californien, où le mot "californien" ne veut pas encore dire FM, c'est un "Californien" qui a encore un sens de garçons de plages, mais des garçons de la plage qui pueraient des pieds, sans bruits animaux, dont les harmonies effraieraient les parents qui en réfèreraient aux autorités pendant que, sur la plage, ces jeunes là enfileraient les bières avec un tel manque de modération que ça en serait risible si cela ne réveillait en nous quelques souvenirs cuisants de cuites crues oubliées.

http://www.deezer.com/fr/#music/adolescents/adolescents-562953

Tout cela est à écouter à un volume aussi déraisonnable que la dose de pastis dans un vrai bistrot Corse car célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété,célété, célété !

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