dimanche 13 juin 2010

C'est tout vu : mai 2010


Ce blog devient un gros n'importe quoi plein de rien du tout, d'absences répétées, de je m'en foutisme de branquignol : il va falloir se ressaisir mon m'tit gars.
Surtout que j'ai de quoi faire un billet par jour, en ce moment, mais non, rien.

Promenons-nous tout de même, mi-juin, sur les films vus en mai, mois surtout passé à regarder une série, Carnivale, sans la finir, laissée en plan, comme un peu tout en ce moment. Il faut dire que, bien foutue, elle est assez lynchéenne, et moi, ce qui est lynchéen...

Alors, zou, c'est parti, my kiki :
Passons très vite sur quelques comédies.
Comédie de bas étage pour "The Bellboy", première réalisation de Jerry Lewis, très en dessous de sa réputation et du "Ladies man" vu en avril. Je n'ai ri qu'une seule fois.
Amateur de couillonnades, je n'en ai pas eu pour mon argent non plus avec "The house bunny" (super blonde), un seul vrai bon running gag et un scénario Rocky. Puis "Don't mess with the Zohan"(Rien que pour vos cheveux) a, certes, la bonne idée de jouer sur la gérontophilie affichée du héros... mais après des mois de John Waters, c'est pauvret dans la provoc.
J'aurai définitivement raté ma série de couillonnades, si je n'avais tenté le nanar ultime, "white fire" aka "le diamant" aka "Vivre pour survivre". Film vanté parle site nanarland, à juste titre, c'est du lourd.

Bien qu'un peu trop caricatural d'un certain cinéma d'art et d'essai calibré pour le prof de Tennis de JLG, La visite de la fanfare est un "film à prix" typique plutôt réussi, grâce notamment à certaines scènes rappelant Jean-Daniel Pollet ou Ermanno Olmi, ce qui n'est pas donné à voir tous les jours. Ronit Elkabetz a une classe folle rappelant les plus grandes actrices italienne. Rien que pour elle...

Film Socialisme, j'en ai déjà parlé. Un très bon Godard.
40 minutes à couper le souffle, folles, inattendues, tendues, du grand god', grand art. Il brouille les textures, sature, frappe le vent du micro, accroche les couleurs aux pixels, compose, colorise, s'amuse sérieusement de tout, plaque des chats, des vieux et prend 40 ans d'avance sur son art, encore. Puis il enchaîne sur 40 minutes de retour vers le futur en 84, où l'on retrouve un Godard déjà vu, celui de Soigne ta droite, de Je vous salue (Marie). Il calme le jeu. C'est bien. Mais après une première partie géniale, on accuse le coup. Il termine son affaire par 20 minutes "à la Histoire(s)". Convaincantes, elles. Un bon cru. Ce qui m'énerve, c'est la ribambelle de critques qui, des années après, crachent sur Notre Musique, sans certainement jamais l'avoir revu. Notre Musique reste un très grand film, vu, revu, rerevu, rererevu. Une vraie merveille mal aimée.

L'autre belle affaire du mois, c'es encore un western, The Tall T, de Budd Boetticher. L'homme de l'Arizona, en VF. Randolph Scott y rencontre au début, un garçonnet lui demandant de lui rapporter un sucre d'orge de la ville.
Là, on voit le scénar venir, Scott va en baver, puis revenir au Ranch seulement à la fin, en ayant perdu des potes, trouvé une fille, et donnera un sucre d'orge poussiéreux au gamin.
Horizon d'attente au loin, tout tracé.
Mais Boetticher est noir, sec, il vous remue les horizons, bouscule les lignes, carré, droit dans ses bottes, sans ménagement. On ne verra pas l'orge couler dans la gorge du petit, car les mauvais sont mauvais, et plutôt deux fois qu'une, et plus tôt que prévu.
Boetticher c'est du brutal, plutôt une boisson d'homme. J'y reviens le mois prochain. (entre temps j'essaierai de trouver le temps de vous parler Kristofferson, Beau Brummels, Dion Ochs, Newman, Boxon, HHhH, les effondrés et autres réjouissances sonores ou littéraires)


The bellboy (le dingue du palace) - Lewis - **
the House Bunny (Super blonde) - ? - **+
Don't mess with the Zohan (Rien que pour cheveux - Dugan - **
Film socialisme - Godard - *****

12 hommes en colère - Lumet - *****
White Fire (vivre pour survivre) - Pallardy - hors compétiton
La visite de la fanfare - Kolirin - ***
L'homme de l'Arizona (The tall T) - Boetticher - *****

Dracula - Coppola - (abandon en route)
Série TV : Carnivale . saison 1 (ep 1-8 )


en gras, films vus pour la première fois.

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