vendredi 27 novembre 2009

Hurley est atteint


Michael Hurley est un taré, c'est entendu. Il est un peu connu pour son album de taré "Have Moicy" et pour avoir écrit "Griselda" repris par Yo la Tengo sur son formidable "facebook". J'en avais touché un petit mot sur le violon il y a 2 ans.

L'ouverture des vannes Folkways dévoile son premier album, sur lequel, normalement, on fait semblant de ne pas être taré.
Mais il est taré, cet homme. Il ne peut faire semblant.

Et c'est formidable ainsi... Tout est en gestation, il est atteint, pas encore trop sous l'effet des drogues à venir (on n'est qu'en 1964).
Voix de taré.
+ Idées de taré
= album malade de malade

L'album décolle avec le quatrième titre : "No, No, No I don't want come (go) down no more" (qui est un titre de taré). Puis il enchaîne sur un incroyable "The tea song" (de 7 minutes, évidemment, puisqu'il est taré)

Si le mot trésor caché est galvaudé, je ne sais pas comment appeler ça... Le magot sous le matelas ? Les 2 millions de Tony Musulin ? La schnouf dans les pneus ? Le Youkounkoun ?

Tentez moi ça les amis... à partir de la 4 et 5 pour bien attaquer, puis le reste... "Intersoular song" notamment où il hulule comme un taré qu'il est.

C'est, je crois, ma plus grosse découverte de l'année ! NE RATEZ PAS ÇA !

Découvrez la playlist First songs by Michael Hurley avec Michael Hurley


Lien vers l'album

mercredi 25 novembre 2009

Nous y sommes, nous y voilà


Depuis ce matin, "Le Zaroff" est dehors, en cavale dans les librairies.

Pour les malheureux qui n'ont pas de librairies, de vraies, de bonnes et jolies, celles avec des libraires qui lisent des livres et les défendent, vous pouvez (et dans ce cas only, le trouver en le commandant chez l'éditeur ou sur le site du grand méchant Kapital qui aide bien quand on habite loin de tout).

Une présentation, avec Sardon qui a fait la couve, est en train de se monter mardi 15/12 à Paris, à la librairie "pensées Classées", vers 19.00, je pense (à confirmer). C'est dans le 4eme arrt.

Peut-être qu'un passage à Marseille aura lieu aussi, dans une excellente librairie aussi.


c'est fini & ça commence

mardi 24 novembre 2009

joli petit fake


C'est apparemment un projet d'un artiste américain, créer un fausse idole oubliée des 60's française. ça doit tromper trois new-yorkais, maximum. Et elle aurait fait un clip (!) avec Godard, ce qui atteste du fake grossier, notamment pour la vision caricaturale de l'art du maître vénéré.
L'idée est de recréer tout cet univers 60's, ses graphies, etc. C'est un peu trop nostalgique comme projet artistique. Et un peu surfait, revu, et un peu trop marketting pour être interessant. C'est même assez fatigant quand on voit le trailer...

Mais la chanson est très mignonne, alors, ouatezefeuque, letsegau :



Il l'a appelée Gigi Gaston, ce qui est une idée également très moyenne.

Ce qui est assez couillon, c'est que, du coup, on ne sait pas qui chante vraiment et qui a vraiment écrit, cette mignonne petite chose rose et blanche.

vendredi 20 novembre 2009

Amchitka concert



Ne cherchez pas, vous ne trouverez rien dans vos magazines.
Ni à la Fnac.
Ni sur Amazon.
Ni chez votre petit disquaire (si vous letrouvez, donnez son adresse au vatican, il faut le canoniser illico)

Mais, le fan furieux de Phil Ochs que je suis traquant toute mention du héros tombe là dessus : Greenpeace sort un double CD du concert qui lança Greenpeace. L'organisation ayant été fondée à la suite d'icelui.
ça s'appelle Amchitka, du nom d'un des premiers projets anti-nucléaire lancé par Greenpeace.

Nous sommes en 1970.

Pour ce concert, trois folkeux :
James Taylor. (mouaimpf, on verra - oui, je viens de commander le Cd, je ne l'ai donc pas encore écouté). Il a 22 ans.
Joni youplaboum Mitchell qui chante "Woodstock" et autres classiques. Elle a 26 ans.
et, of course bien sûr, notre sympathique héros, mon "main man" à moi : Phil Ochs, en début de déclin.
Phil chante 8 chansons :
The Bells (texte de Poe. Dans une autre version en concert, Allen Ginsberg faisait tinter des clochettes, ce qui est le summum du cool)
Rhythms of revolutions
Chord of fame (drôle de choix ici, mais bonne chanson)
I ain't marchin anymore, son seul hit
Joe Hill
Changes
I'm going to say it now
No more songs.

Cette set-list est prometteuse !

Le double Cd est accompagné d'un livret de 48 pages avec photos et tout le tintouin.
Pas d'extraitsdisponibles de la prestation de l'idole, mais on trouve ce medley de Joni Mitchell entre son "Carey" et un "Mr Tambourine man" très aigu, dans lequel elle a un gros trou de mémoire. Taylor la rejoint alors. On est loin d'un concert formaté, c'est un peu amateur et c'est bien mieux.



Les bénéfices du concert ont permis à 11 militants de partir en bateau essayer d'arrêter des essais nucléaires à Amchitka. En vain. Ils ont alors décidé de créer l'organisation.

et on le trouve où ? alors ? ce double CD ?

Ici là : http://www.amchitka-concert.com/
ça coute 21 $CDN + 9 € DN, soit 20€ environ, fdp compris (depuis le canada)

et l'argent va à Greenpeace, ce qui est aussi une action pas seulement "caritative" mais aussi militante.

J'ignorais que mon Phil avait fait ça, participerà lancer Greenpeace, il est grand Phil, il est fort, il est mon héros. (cf mon Pas Billy The Kid - d'ailleurs en voie d'épuisement total : 2 ex. d'occase sur Priceminister et ça semble fini)

Un nouveau disque, enregistrement de Phil Ochs est une joie incommensurable pour le fan hardcore.



EDIT : commandé le 20/11 au canada, le CD est dans ma boîte 5 jours plus tard ! Efficaces les greenpeace !

dimanche 15 novembre 2009

poches et pas poches



L'occasion du lancement d'un collection de poche au Quartanier est bonne pour rappeler que cette maison d'édition de Montréal est indispensable.
Et parmi ses auteurs indispensables, deux ressortent en poche leurs premiers livres : Renée Gagnon et Alain Farah

Deux auteurs dont les deux livres parus en 2008 sont indispensables :



Peut-on donc sérieusement se dispenser de l'indispensable ?
Je suis trop à la bourre aujourd'hui pour développer. Mais j'ai déjà pris le temps, il y a un an, de rédiger une critique du Matamore n°29, tant cet ouvrage est merveilleusement bien construit (et indispensable). Cela fait un an que je clame à tout va un peu partout qu'il faut le lire. J'espère être entendu, un peu. Le livre commence dans un drôle de fouillis et finit dans une mise en ordre crépusculaire. Avant la nuit, on y aura croisé des soles et des patators, des Alains en veux-tu en voilà, en revoilà, attends, en voilà un autre pour la route, un copain disparu, du canard, Kennedy et Scarlett en jupe.
Quant au "McQueen", il faut aussi le voir pour le voir pour croire ce que l'on voit et entendre ce qu'on croit voir, si elle passe près de chez vous.

mardi 10 novembre 2009

dark as a dungeon

Il fait sombre noir. Le ciel racle la terre. ça tonne. Mais des voix chaudes se font entendre. Les nuances sont légères, entre ces versions. On ne reprend pas "dark as a dungeon" en faisant des zigouigouis ou des niaiseries. Ils s'y attellent en sachant ce qu'est cette diligence. Ils savent que, de l'autre côté, inexorablement, les fantômes viendront à leur rencontre.


Découvrez la playlist dark as a dungeon avec Johnny Cash


NB : deux versions differentes par Cisco...

samedi 7 novembre 2009

I am NotCatherineTrammell


Je tombe en ligne sur un magasin en ligne de livres Suisse en ligne en vente en ligne : Le Zaroff est annoncé pour 2010 dans la catégorie "maçonnerie", comme... "Mein Kampf" !
Oh ! pour une belle çonnerie, c'est une grosse çonnerie ! Je sais que Le Zaroff a tué beaucoup de monde mais quand même... Oh ! Les suisses ! ça va, eh !

Sinon, aujourd'hui, avec ma petite dernière de 2 ans et demi on faisait semblant de chercher des champignons juste dans notre mini-mini-mini bout de bois au dessus de la maison (4m x 12m) quand je vois un bout de tissu dépasser du sol... genre manche de chemise... C'était tout petit, je gratte avec le pied, ça s'étend, ça suit une sorte de bras, en terre... Du coup, j'ai dégagé tout le truc, un peut inquiet (l'ancien proprio est un escroc recherché par la police)... Je gratte, je dégage un bout de plus en plus grand... et là, je déterre... un bout de tissu. C'est pas une chemise, je ne pense pas... Je ne sais pas... c'est à carreaux. Je n'ose pas piocher... Il est con, ce Zaroff, il me fait creuser... et flipper...
Et puis...
L'autre mois, c'était un cadavre retrouvé en Ardèche (où j'ai grandi), et il y a quelques jours : Une vieille est retrouvée dans un coffre de bagnole dans la drôme (où je vis)


Exactement comme dans mon Zaroff*, dans l'extrait que je vous ai collé , comme ma vieille qui fait ses courses le samedi ! MAIS CE N'EST PAS MOI ! JE VOUS LE JURE Monsieur le commissaire !

Hey ! Je ne serai pas assez bête pour décrire mes meurtres et mes délits dans un livre !

I am NotCatherineTrammell.D'ailleurs, je ne porte pas de jupe et je n'ai pas besoin de pic à glace : ce serait, pour le coup, un vrai crime de mettre un glaçon dans mon Glen Moray 16 ans.


* vous trouverez d'autres extraits (les premières pages, des chasses pour la plupart) en cliquant sur ce lien eten cherchant un peu en haut à droite

North country

Il y eut d'abord ça. Jamais dépassé.


Puis de nombreuses reprises, dont l'auto-reprise en duo avec Cash, superbe aussi, mais jamais vraiemnt aussi poignante que la version sur The Freewheelin'.

En voici quelques unes (dont le duo de Nashville Skyline). Ramblin'Jack s'en sort le mieux.
Découvrez la playlist north country avec Ramblin' Jack Elliott

mardi 3 novembre 2009

c'est tout vu : octobre 2009

Petite rubrique inutile : les films vus ou revus du mois. Avec une notation forcément stupide sur 5 étoiles.
Sachant qu'après coup, certains restent, d'autre s'oublient, c'est encore plus vain comme exercice.
Mais ça peut engendrer quelques discussions sympathiques.
Je reviendrai tout le topo 2009 en décembre.
En gras, les films vus pour la première fois.


OCTOBRE

Les fiancées en folie (seven chances) - B. Keaton - ****
Winchester 73 - Anthony Mann - *****
La nuit des forains - Bergman - *****
Dracula - Browning - **
L'année dernière à Marienbad - Resnais -**+
Pick up on South Street (le port de la drogue) - Fuller - *****
Morse ( Låt den rätte komma in ) -Alfredson - ****+

Voyage sur la lune - Melies - *****
Hairspray - John Waters - *****
Traître sur commande (The Molly Maguires) - Ritt - ****
Sourires d'une nuit d'été - Ingmar Bergman - ***

La chasse du Comte Zaroff (The most dangerous game) - Shoedsack/Pichel - *****
Paris vu par... :
  • - Jean Douchet - ***+
  • - Jean Rouch - *****
  • - Jean-Daniel Pollet - *****
  • - Eric Rohmer - ****+
  • - Jean Luc Godard - **+
  • - Claude Chabrol - ****

+ différents courts sur le 11/09 (Mekas, etc) -


Le "Paris vu par..." vaut vraiment plus que sa réputation. Certes, en bon godardien, je l'ai maté surtout pour JLG. Mais c'est du maître qu'est venu la déception, avec un court filmé par dessus la jambe, assez flou et mal foutu. Le film contient deux grands courts, le Rohmer et le Chabrol et deux merveilles à voir absolument. Tout d'abord le court de Rouch, un très long plan séquence (et un plan en plus, inutile) virtuose et malin. C'est assez piquant et drôle. L'autre merveille est le court de Pollet avec un Micheline Dax dont j'ignorais le talent, la croyant seulement bonne à siffler ou à répondre à Maître Capello. Claude Melki, lui, est toujours aussi drôle. Ce sont vraiment deux courts à voir absolument.

Winchester 73' est vraiment la découverte du mois. L'autre grand plaisir étant le Hairspray de John Waters. Waters impose son faux rythme, place une chanson de Toussaint McCall, montre un Baltimore crade sous les couleurs. Comment a-t-on osé faire un remake de ça (avec les mongoles de High School musical, je crois) ? Je ne veux jamais voir ce blasphème. John Waters est grand, c'est l'Alfred Jarry du cinéma.

Les autres ? Morse, c'est vraiment intéressant et bien foutu. The Molly Maguires, c'est à voir, il y a beaucoup de bons éléments, mais c'est un peu mou du ventre. Entre les deux Bergman, mon coeur ne balance pas : un grand film, et une comédie correcte.
Et le Resnais ? Disons que il ne doit pas être fait pour être vu en DVD. Pour certains films, l'écran s'impose.