dimanche 21 novembre 2010

Pissenlits, belle promesse, murs, raretés, piratesse et petites pépées

Il est entendu que ce blog ne meurt pas du tout, il a juste un rythme inférieur à la normale, son pouls est lent, il fait froid : il hiberne, en toutes saisons.

Une fois cela établi, plus de pression, on y va, pour un récapitulatif en tous sens.

Tout d'abord, on saute au plafond, on le touche, on ne se fait même pas mal, ouais, même pas mal, parce que le coffret "The Promise" de Springsteen est sorti, qu'il a traversé des mers pour arriver dans ma boîte aux lettres, que je l'ai remonté chez moi, ouvert, observé, écouté.
Je n'ai pas encore regardé les 3 DVD, nous y reviendrons plus tard par conséquent.
Les 3 CD ont, eux, déjà bien tournés.
La remasterisation de Darkness ne casse pas des barres à un canard à trois barres. Elle est bien là. Mais, test à l'appui, n'est en rien aussi impressionnante que celle de Born to Run. Mais l'album reste le meilleur album du monde du boss, alors il tourne, depuis 32 ans dans le monde, depuis 21 ans chez moi. J'ai déjà usé deux cassettes et un CD, un coup de neuf fait du bien.
The promise casse les barres attendues dès le premier titre, un Racing in the street plus rude que la version définitive (que je préfère toujours), avec un harmonica repris 20 ans plus tard sur the Ghost of Tom Joad. Si je connaissais certaines chansons de ces "inédits", comme Candy's boy, la qualité est incomparable aux bootlegs, la sélection impeccable... Les titres oscillent entre du post Born to run et du pré-The River, les titres donnés à d'autres sont ici tous supérieurs à ce que ces autres en avaient fait (Southside Johnny, Fire, etc). Seule la démo de Because the night échappe à cette règle, car Patti Smith l'a ensuite bien boostée, avec Iovine, mais ce serait une erreur de trop la comparer car cette version plus lente a toute sa place sur The Promise.
Quant à la mise en coffret, mamma mia ! ma que bellissima ! reproduction de notes, photos superbes, l'objet est à tomber. Mais nous ne tomberons pas, nous sautons aux plafonds, et restons scotchés, high.

Forcément, vous dire du bien de Butcher Holler, l'album de reprises de Loretta Lynn par Eilen Jewell après ça, ce serait un peu terne... Mais sachez que l'album est extrêmement agréable, la voix de la miss toujours si brillante, les textes de Lynn d'une incroyable modernité... Les compos, elles sont très classiques,et, c'est un compliment déguisé, inférieures à celles de Jewell sur ses premiers albums que je ne cesse de vous recommander.



Contre-pied publie ces jours-ci, Offrez des pissenlits de Patrice Luchet. Les textes de Patrice sont de véritables skate-parks syntaxiques et sémantiques où le lecteur se perd, dans lequel il glisse d'un sens à un autre d'une direction à l'autre. Petite (32pp) merveille nécessaire : OFFREZ Offrez des Pissenlits, c'est le pied.

Le paragraphe que vous venez de terminer est petit, mais indispensable. Relisez-le un peu, s'il vous plaît.

Contre-mur a aussi sorti deux nouveaux poèmes-muraux, l'excellent "Name dropping" d'Eric Giraud et, de Chantal Neveu, "je suis venue faire l'amour" : faîtes le mur !

Je me suis enfin procuré Rarities de Buddy Holly, qui contiennent la totalité des "appartment tapes", non dubbées, et surtout pas daubées pour un sou : Buddy, seul chez lui, brut, inspiré et formidable.


Alors, oui, je viens de reparler d'un disque après un livre, cela manque de cohérence d'après vous ?
Mais la cohérence, on l'empapaoute, les amis ! La preuve : prenez un réalisateur italien d'un certain âge, accusé à tort par quelques sombres cons ignares et aveugles d'académisme (alors que c'est un moderne incroyable depuis le départ), mettez lui Bud Spencer dans les mains, un vieux Bud spencer, et faîtes lui tourner, en italien une histoire de piratesse chinoise en Chine, mais également dans un théâtre coquin (hein ? kékidi, c'est quoi cette phrase mal faite), agitez, et voilà "En chantant derrière les paravents", un nouvel enchantement d'Ermanno Olmi enfin en DVD. C'est un film dont on sort enthousiaste car c'est là une œuvre véritablement EXTRA-ordinaire, qui ne ressemble à rien d'autre. Seul Olmi peut faire ça, comme Godard fait du Godard, en se foutant des courants, des habitudes, des conventions. J'adore Olmi depuis que j'ai vu plein de fois enfant "L'arbre aux sabots", depuis que j'ai vers 15-16 ans "Longue vie à la signora", "La légende du Saint Buveur", puis, étudiant, "Le temps s'est arrêté" et, plus récemment "L'emploi", "Le métier des armes". Je n'ai pas peur de crier bien haut que ce gars est mon réalisateur italien favori, et, oui, je sais que d'autres ont fait des trucs pas mal... Olmi, le réalisateur le plus sous-estimé du monde ? C'est un maître, un inventeur, un auteur, avec un regard rare.

Bien évidemment cet extrait n'est en rien représentatif d'un film qui passe de ces intérieurs à l'extérieur, des couleurs marquées à des tons plus sobres et sombres, de personnages à d'autres...
en voilà un autre :


sauf que bon, ça peut ressembler à ça aussi...

Voilà de quoi faire un mois, non ?

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