vendredi 21 mai 2010

Film Socialisme promenade

Nous y voilà, en pleine mer, dans le bouillon d'un monde qui prend le bouillon, dans la même galère de luxe, Titanic sans Iceberg, on se tape aux vitres en papillons, on se jette

"On va tous crever, on va tous crever, c'est la fin du mode et nous on faite la fête", chante Didier Super avec superbe, Godard ne dit pas autre chose, on sature, ça sature, ça bave et dépasse
Personne sur le pont pour assister au massacre, on s'enfonce dans la nuit noire comme la mer
pendant qu'à l'intérieur tout clinque blingue

les nymphes sont nocturnes et s'éclipsentles corps fatigués des souvenirs de fatigues de corps
les cafeterias des temples où de vivants(?) piliers devisent
Hell-as pour qui ?
Les garages ne réparent plus grand chose, et les biocarburants amènent les déserts, leurs lamas


c'est la fin du monde et nous on fait la fêteuuuh
Athena + Odessa

le long des promenades, des rêveurs solidaires

capitale de la douleur II

20.000 lieues, capitaine des mots


Film socialisme nous amène très loin, très haut pendant 40 premières minutes d'un rare génie où Godard mêle les sources, passe de la haute à la basse définition, capte, sature, crache le son. Le monde est dans un bateau, qui tombe à l'eau : le monde tombe dans un bateau à l'eau dans un bateau qui tombe. Seconde partie plus 80's, on y soigne pas la droite, on s'attarde un peu, un peu trop. Conclusion en style Histoire(s) et puis 'en va.

Maître, chapeau !

1 commentaire:

  1. Ah ouais, ah ouais, j'veux l'voir.
    Sinon, hier j'ai vu «Carlos», et c'est plein de beaux trucs image/musique.

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